Partager la publication "Test des pneus Vittoria RideArmor TLR"
Les RideArmor TLR sont des pneus d’entrainement haut de gamme chez Vittoria, qui offrent de l’endurance et une excellente résistance à la crevaison, en plus d’une adhérence impressionnante sous des conditions humides. Un montage idéal pour l’hiver qui permet d’éviter pas mal de soucis, même si les pneus sont assez lourds et qu’ils manquent de rendement.
Par Guillaume Judas – Photos : ©3bikes.fr
Quelques mois après le test des Corsa Pro Speed TLR 28 j’ai pu rouler avec d’autres pneus haut de gamme de la marque italienne Vittoria, les RideArmor TLR, qui se distinguent des premiers cités par leur impressionnante longévité, même sous des conditions très difficiles. Après plus de 2000 km, je n’ai en effet subi aucune crevaison sur les routes fréquemment humides et souillées des mois de décembre et janvier en région parisienne. Et encore mieux : même si je ne leur ai volontairement pas épargné les bas-côtés et les pistes cyclables, leur bande de roulement semble presque comme neuve, en dehors d’une seule petite coupure. Montés en tubeless, ils n’ont pas non plus nécessité de fréquents réajustement de pression. Un seul coup de pompe tous les 15 jours environ a été nécessaire pour remettre les 5 bar que je choisis généralement pour les pneus de 28 (même si ici le fabricant conseille plutôt un peu moins de 4 bar pour mon poids). En revanche, les RideArmor TLR sont assez lourds (382 g en 700×28, poids auquel il faut rajouter le liquide préventif) et présentent une résistance au roulement plus élevée que des pneus de compétition comme les Corsa Speed.
Des pneus pour limiter les soucis
Selon Vittoria, le RideArmor est le pneu de route de la catégorie performance le plus résistant disponible, pour les conditions les plus difficiles. Il ne s’agit pas d’un modèle pour les vélos de ville ou d’un pneu destiné à une pratique tout-chemin, mais il est destiné à l’entrainement intensif sur route, par tous les temps, grâce à sa grande durabilité, à son confort et à son adhérence élevée. Le RideArmor a été développé pour être une véritable armure pour protéger les cyclistes de leur pire ennemi lors de l’entrainement hivernal et de la pratique de longue distance : les crevaisons.
La couche latérale ArmorSkin assure une protection ultime contre les coupures et l’abrasion. Ce tissu polyamide de haute qualité, qui se distingue par sa coloration cuivrée, offre une protection supplémentaire sur n’importe quel type de bitume et sous toutes les conditions météorologiques.
Le composé 2C Graphène + Silice assure un long kilométrage, la résistance aux crevaisons, une haute adhérence sur un sol froid et humide et une résistance au roulement moins élevée que la plupart des pneus dits « solides » du marché, toujours selon la marque. Enfin, Il bénéficie d’une couche de protection supplémentaire en Kevlar.
Le RideArmor TLR est disponible en sept dimensions : 700×26, 700×28, 700×30, 700×32, 700×34, 700×36, 700×38. J’ai pesé mes deux exemplaires en 28 à 382 g, avec une section mesurée au pied à coulisse qui correspond bien aux revendications du fabricant, sur des jantes de 21 mm de largeur interne.
Un rendement en deçà des pneus de compétition
En raison de leur poids et des plusieurs couches de protection, les RideArmor TLR présentent plus de résistance au roulement que la plupart des pneus de compétition de marché. Entre 5 et 8 watts de résistance en plus par pneu selon le site bicyclerollingresistance.com. Concrètement, cela signifie que ces pneus sont moins rapides que des pneus plus légers pour un même effort donné, aussi bien en roulant à allure régulière qu’en termes de nervosité. Mais ils doivent être comparés à d’autres pneus conçus pour éviter les crevaisons, souvent moins chers, mais aussi encore plus lents. Le compromis est finalement ici assez bon, du moins dans le cadre d’un entrainement soutenu, où la performance chronométrique n’est pas primordiale.
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