Partager la publication "Test d’une tenue d’hiver Alé"
Avec cet ensemble hivernal constitué du collant K-Tour et de la veste Riparo, accompagnés des gants Blizzard, Alé propose une tenue capable d’encaisser un hiver rigoureux tout en pédalant dans le meilleur confort possible.
Voici le verdit après des sorties effectuées sous différentes conditions météorologiques.
Texte : Olivier Dulaurent – Photos : 3bikes.fr, Alé Cycling
Alé n’est pas la plus connue des marques de textile et pourtant, cette structure italienne offre une gamme de qualité, variée, classe et technique. Elle fournit notamment les tenues de l’équipe professionnelle Bahrain Victorius.
Par ailleurs, il faut noter que les débuts de la marque remontent à plus de 30 ans et Alé met en avant son penchant côté féminin de son histoire avec sa présence auprès de plusieurs équipes féminines, le fait d’avoir été parmi les précurseurs à tenir compte de la morphologie des femmes et enfin de compter 90% de femmes parmi les employés.
En ce qui concerne le test ici, le but a été de confronter une tenue qui soit véritablement polyvalente pour l’hiver, c’est à dire qui fonctionnerait pour un large panel de températures et d’intensités. Pour cela, c’est notamment la veste Riparo équipée d’une membrane coupe vent et du fameux Polartec Alpha (ressemblant vaguement à une laine synthétique de mouton) qui a été sélectionnée.
Veste Riparo
Alé annonce ainsi que la veste Riparo a été conçue pour garder le corps au chaud lors de sorties à haute intensité par températures négatives ou vents forts. Isolante et respirante, la veste Riparo – ou « abri » en italien – serait ainsi le meilleur choix pour les sorties à haute intensité, les intervalles dans des conditions variées, les montées, les descentes, les basses températures et les conditions changeantes. Avec son matériau interne en Polartec Alpha, ce tissu thermorégulateur connu pour son isolation et sa respirabilité élevée, elle doit accompagner le cycliste à mesure que l’effort s’intensifie.
Conçu pour isoler activement, le Polartec Alpha associe la capacité de réguler la température corporelle en emprisonnant la chaleur vis à vis d’un extérieur hydrophobe, ce qui signifie qu’il libère l’excès de chaleur et d’humidité corporelle et sèche rapidement avant que le cycliste ne ressente une sensation de moiteur.
A l’extérieur, un tissu coupe-vent et traité avec une finition déperlante durable permet d’être protégé contre les éléments.
A noter que la coupe est prévue pour être près du corps et petite originalité, la poche zippée est située sur la poitrine et non à l’arrière. Les poches sont volontairement profondes, pour emmener tout le nécessaire en cette saison. Disponible en deux couleurs, la veste noire ici testée offre heureusement des détails réfléchissants pour être plus visible à une période de l’année qui est parfois compliquée à ce niveau.
Collant K-Tour
Ce collant, à la fois thermique (gratté polaire) et élastique, est conçu pour rouler lors des journées potentiellement humides d’un hiver pas trop rigoureux. La coupe est ergonomique et doit ainsi s’adapter au corps telle une seconde peau. Les parties avant et arrière sont structurées pour adhérer au corps pendant la sortie. Le traitement DWR protège de la pluie légère et des projections de la route tout en conservant une bonne respirabilité.
Gants Blizzard
Ces gants sont fabriqués avec un tissu imperméable à trois couches (spécifique à Alé) ainsi qu’un rembourrage thermique et une doublure en polaire douce, ce qui le rend adapté aux conditions froides et humides. Pour mieux accrocher le cintre tout permettant une compatibilité optimale avec les smartphones, les gants sont dotés d’une paume en matériau de type daim. Par ailleurs, l’ajustement retravaillé et la réduction des coutures ont été prévues pour empêcher la pénétration de la pluie. Ils sont dotés d’une fermeture velcro souple sur le poignet, de boucles en daim également pour faciliter le retrait et d’inserts réfléchissants pour une meilleure visibilité à l’arrière de la main.
Sur la route
Dès les premiers tours de roues, le confort général du collant K-Tour se ressent et est particulièrement appréciable. Il n’y a pas d’excès de matériau, pas de zone sur les jambes qui « tire » ni de peau de chamois qui n’est pas en contact avec le périnée : toutes ces caractéristiques, qui semblent évidentes pour un collant de qualité, ne sont pas toujours présents. Ici, les différents panneaux jouent à fond leur rôle pour mieux « épouser » les contours des jambes.
Au fil des kilomètres, tout en louant les points cités ci-dessus, c’est le confort de l’assise qui se fait sentir, même sur de plus longues sorties, jusqu’à 4 h et plus. Au niveau du ressenti face aux différentes températures de l’hiver, en partant autour de 4-5 °C, le début de la sortie semble indiquer une légère sensation de froid excessif sur les cuisses, mais cela rentre dans l’ordre après quelques kilomètres.
Cependant, pour les cyclistes particulièrement frileux à ce niveau-là, il sera préférable de s’orienter vers un modèle avec une membrane sur le devant du collant. Chez Alé, le modèle Clima Warm Plus avec sa membrane coupe vent semble tout indiqué pour cela (mais il n’a pas été testé). Face à une averse de pluie, le collant K-Tour remplit son cahier des charges sans que le cycliste ne ressente trop le froid mais en cas d’intensité forte, cela est insuffisant (mais ce n’est pas le cahier des charges) comme testé lors d’une sortie mémorable.
En enfilant la veste Riparo, elle semble montrer tout d’abord une légère sensation de manque de souplesse au niveau des épaules, en se tenant droit, faisant quasiment croire qu’il aurait fallu tester une taille supplémentaire (taille M, pour 1m90 / 72 kg). Mais ceci est surtout sensible avant de de monter sur le vélo. Une fois en position cycliste, tout rentre dans l’ordre même si les utilisateurs très athlétiques au niveau du haut du corps, seraient inspirés à prendre justement une taille de plus que celle habituelle.
Sur le ressenti en roulant, et pour une personne ni particulièrement frileuse ni spécialement résistante au froid, 5 ou 6 °C est certainement la limite haute de l’utilisation optimale de la veste. En effet, le matériau Polartec Alpha associé à une membrane coupe-vent sur le devant, joue ici son rôle à plein. Y compris dès les premières minutes alors que cette phase – qui correspondant à l’échauffement – réclame parfois d’avoir un peu frais pour être bien sur le reste de la sortie. La veste est ainsi très efficace et confortable pour lutter contre n’importe quel type de température, jusqu’à -3°C sans soucis (non testé en-dessous de cette température) avec une simple sous couche manches longues.
Corollaire de cette résistance au froid, il faudra justement ne pas superposer les couches en dessous de la veste, au risque de limiter sa capacité à évacuer la transpiration. Ainsi, un sous vêtement thermique (mais pas plus !) suffira car très rapidement, le cycliste a la sensation de pédaler dans un cocon que sa dépense énergétique suffit à chauffer.
Ceci conduit à préciser que pour un temps sec, plus doux (dès 5/6°C et a fortiori au delà) et une intensité très élevée de la sortie, la veste est presque trop chaude et alors l’évacuation de la sueur n’est plus optimale. C’est pour cette raison que d’une part, il ne faut surtout pas « exagérer » dans le choix de la sous couche et d’autre part, il faut garder l’usage de la veste aux conditions réellement froides. Ainsi, c’est pour des météos exigeantes et variables (vent, voire alternance de pluie et de temps sec) associées à une intensité moyenne à forte, que la veste est la plus efficace.
A l’usage, les grandes poches sont très appréciables, avec de quoi prendre un véritable imperméable, une paire de gants supplémentaire sans oublier le ravitaillement et l’inévitable smartphone (qui loge même dans la poche située sur la poitrine).
Quant aux gants, ils offrent une coupe particulièrement bien faite, et ils taillent normalement. Ils sont très résistants au froid et idéalement choisis pour des températures allant de -3°C voire plus bas (selon son niveau de résistance au froid) à 5°C (mais pas au-delà). Ils se montrent résistants aux averses voire à une pluie plus importante en intensité.
La sensation de confort procurée dans le froid assez intense est donc excellente. Ceci peut entrainer une bonne sudation au niveau des mains. Une technique que j’utilise habituellement pour faire des intensités en évitant de mouiller les gants de façon exagérée – et prolonger leur efficacité face au froid – est de les enlever le temps d’une bosse montée vite ou d’une section avec un engagement important. Dans ces conditions, les gants ont trouvé leurs limites. En effet, pas de soucis pour les enlever mais au moment de les remettre, le tissu thermique se désolidarise trop de la membrane et a tendance à bouger, phénomène largement accentué du fait que les gants tendent à s’imprégner d’une légère humidité du fait de l’effort. C’est alors qu’il devient très compliqué de les remettre.
La parade a été trouvée : il ne faut pas enlever les gants au cours de la sortie, ce qui revient dans mon cas à les conserver pour des séances effectuées réellement dans le froid.
En fin de compte
La tenue Alé se caractérise par son côté esthétique et classieux, très marqué. Elle sait aussi se montrer particulièrement confortable pour rouler dans le froid. Sur le plan de l’efficacité, il semble que la fenêtre de fonctionnement idéal du cuissard soit pour des températures plus élevées que celle de la veste et des gants. Pour parler de fourchette de température, le collant est idéal pour du 5 à 12°C tandis que la veste et les gants ont prouvé leur efficacité en dessous de 5°C. Au-delà, il faut réserver l’utilisation de ces deux produits pour des séances plus tranquilles… ou porter un autre ensemble.
Mais quand le thermomètre descend vraiment très bas, la veste Riparo brille par sa résistance au froid, imprégnant le cycliste dans une bulle confortable. Il faudra simplement accepter de payer le prix fort pour ce produit, tandis que le collant se montre plus raisonnable de ce côté.
La tenue hivernale Alé Cycling en bref… Les + : efficacité/polyvalence de la tenue dans son ensemble pour un usage hivernal, coupe et confort des trois produits, esthétique, résistance au froid de la veste Veste Riparo : Poids 365 g – Matières Klima idro-tech 2 et Polartec Alpha – Cartographie corporelle – Taille en silicone – Détails réfléchissants – Trois poches arrière – Poignet anatomique à coupe brute – Poche avant zippée – Deux couleurs – Tailles : XXS à 4XL – Prix : 294,99 € Collant K-Tour : Poids 280 g – Matières B-tour DWR et maille brossée – Peau « sans frottements » – Jambe anatomique à coupe brute – DWR déperlant durable – Détails réfléchissants – Maille brossée à l’arrière – Une couleur – Tailles : XXS à 4XL – Prix : 154,99 € Gants Blizzard : Poids 55 g – Polaire imperméable trois couches – Fermeture velcro souple au poignet – Boucles en daim pour un retrait facile – Inserts réfléchissants pour une meilleure visibilité – Tailles : XXS à XL – Prix : 70,99 € Contact : Alé Cycling |
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