Candidat à la présidence de la FFC le 14 décembre prochain, Teodoro Bartuccio nous a ouvert les portes de son bureau pour nous partager sa vision et sa passion pour le cyclisme. À la tête du Paris Cycliste Olympique et président de l’association Mon vélo est une vie, il ne se contente pas d’être dirigeant. Son amour du vélo est né de l’admiration des exploits des coureurs du Tour de France, avant de se lancer aujourd’hui dans un défi qui pourrait révolutionner le monde du cyclisme de compétition et de loisir en France.
Par Jean-François Tatard – Photos : DR
Le parcours de Teodoro Bartuccio dans le monde du vélo n’a pas été simple. Issu d’un milieu modeste, c’est grâce à la solidarité du Vélo Club Drancéen (93) qu’il a pu faire ses premiers pas dans le cyclisme de compétition, forgeant ainsi les valeurs de partage, de détermination et de gratitude envers le sport qui sont les siennes aujourd’hui. Un jour où Teodoro Bartuccio se lance dans un défi majeur : la présidence de la Fédération Française de Cyclisme (FFC) dont l’élection est programmée le 14 décembre prochain face à Michel Callot, le président en poste depuis 2017.
Avec un programme audacieux, il vise à rassembler, réconcilier et revitaliser une institution en difficulté. Confronté à une perte inquiétante de licenciés, à la fermeture de clubs et à une diminution des organisations, il affirme : « Je veux que la FFC soit à nouveau à l’écoute des clubs, car ce sont eux qui forment la base du cyclisme en France« . Cette conviction est le moteur de sa campagne, et il se prépare à affronter ces défis avec une vision résolue et pragmatique.
Mais Bartuccio n’est pas seulement un candidat prometteur ; il est un homme du terrain, profondément conscient des réalités auxquelles les clubs font face. Il ne se contente pas de discours, il propose des actions concrètes pour relever ces défis. Son objectif est simple mais puissant : « redonner aux clubs les moyens de se relever, leur fournir des outils adaptés pour se restructurer et se développer, les accompagner dans leur gestion quotidienne souvent complexe et parfois écrasante ». Il souhaite également les aider à accéder aux financements, qu’ils soient publics ou privés, afin de garantir leur pérennité.
Son approche, fondée sur l’écoute et la collaboration, reflète une compréhension profonde des besoins des clubs. Bartuccio s’engage à offrir un soutien véritable, à renouer les liens entre la FFC et ses clubs, et à réparer ce qui s’est brisé au fil des années. Pour lui, ce ne sont pas juste des chiffres ou des statistiques à redresser, mais des passionnés à remotiver, des jeunes talents à encadrer et des bénévoles à soutenir. Il porte sur ses épaules le rêve d’un cyclisme français rassemblé, dynamique et en pleine renaissance.
L’expérience de Teodoro Bartuccio à la tête du PCO est un atout indéniable pour ce nouveau défi. Après des années de travail acharné, il a réussi à transformer le PCO en une structure solide, jusqu’à décrocher le titre de champion de France en National 2. Mais au-delà des résultats tangibles, c’est sa capacité à fédérer qui impressionne. « Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin« , répète-t-il souvent. Cette maxime n’est pas qu’un slogan ; c’est une philosophie qu’il a appliquée tout au long de sa carrière, et qu’il souhaite étendre à l’échelle nationale. Son leadership rassembleur est fondé sur la conviction que chaque voix compte, que chaque bonne volonté peut faire la différence, et c’est cette approche collective qu’il souhaite apporter à la Fédération Française de Cyclisme.
Bartuccio ne se limite pas à être un bâtisseur de projets ; il est aussi un visionnaire attentif aux enjeux actuels. Le cyclisme féminin, en plein essor, est une de ses priorités. Il sait que « les clubs sont le socle de tout développement, et qu’accompagner leur progression est crucial pour faire grandir la pratique féminine en France« . De la même manière, la jeunesse occupe une place centrale dans sa stratégie. « Former la future génération » est pour lui une mission vitale, « non seulement pour assurer la relève, mais aussi pour insuffler au cyclisme français un nouvel élan, tant chez les amateurs que chez les élites« . Il croit profondément au rôle des clubs pour encadrer et faire éclore les talents de demain.
Conscient des transformations du monde moderne, Bartuccio perçoit également le numérique comme une opportunité immense. Il souhaite simplifier et moderniser les démarches pour les licenciés et les clubs, tout en renforçant la transparence et l’accessibilité. À ses yeux, les nouvelles technologies peuvent non seulement rendre le cyclisme plus attractif, mais aussi accroître sa visibilité, tant sur la scène nationale qu’internationale. « Nous devons travailler sur de nouvelles méthodes pour accompagner nos équipes de France« , précise-t-il, convaincu qu’une stratégie innovante et moderne peut redonner à la France une place de premier plan sur la scène cycliste mondiale.
Ce que nous avons retenu de cet entretien c’est que, Teodoro Bartuccio est bien plus qu’un simple candidat : il est le porteur d’une vision ambitieuse et inclusive pour le cyclisme français. Sa passion sincère, son engagement profond et sa compréhension des enjeux actuels sont les clés de sa capacité à transformer le paysage du cyclisme en France. Bartuccio offre non seulement une promesse de renouveau, mais aussi une réelle opportunité pour faire progresser le sport qu’il aime. « Pour chaque pratiquant, une solution« , telle est la promesse qu’il fait à tous ceux qui croient en ce sport, à tous ceux qui œuvrent pour faire grandir le cyclisme en France. Avec lui à la présidence, la FFC ne sera plus seulement une institution, mais un moteur de dynamisme et d’aspiration, un espace où chaque club et chaque coureur trouvera soutien et encouragement. Le cyclisme français est à l’aube d’une nouvelle ère, et Teodoro Bartuccio pourrait très bien en être le guide…
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