De l’obésité à la victoire : le récit inspirant de Jonathan Goetz

Lorsqu’on regarde Jonathan Goetz aujourd’hui, il est difficile d’imaginer qu’il a autrefois pesé 150 kg. Nous avons eu la chance de l’écouter nous raconter son histoire, et nous sommes heureux de la partager avec vous. Sa transformation est non seulement une histoire de perte de poids, mais aussi une odyssée de découverte de soi, de courage et de persévérance, inspirant tous ceux qui luttent contre l’adversité.

Par Jean-François Tatard – Photos : DR

Jonathan se souvient de son enfance marquée par des défis constants liés à son poids. « Quand j’étais plus jeune, j’avais déjà des soucis de surpoids et je voyais des diététiciens », raconte-t-il avec une pointe de nostalgie. Malgré ses efforts pour s’intégrer en jouant au football comme ses camarades, il ressentait toujours une certaine distance par rapport au sport. Ses tentatives de suivre le rythme de ses coéquipiers se heurtaient souvent aux limitations imposées par son surpoids. À 11 ans, dans une tentative de l’aider à trouver une activité physique plus adaptée, son père lui propose d’essayer le cyclisme. Ce sport, qui à l’époque semblait n’être qu’une autre tentative, allait un jour devenir le moteur de sa transformation et changer sa vie de manière radicale.

Jonathan Goetz pesait 150 kg avant de se remettre au vélo.

Pendant longtemps, Jonathan a vécu dans le déni concernant son poids. Ce n’est que lorsqu’il a été confronté à des situations profondément embarrassantes qu’il a pris conscience de la gravité de sa condition. L’incapacité à trouver des vêtements à sa taille lors de ses sorties shopping ou les contraintes physiques éprouvées dans les transports et les parcs d’attraction ont été des révélations brutales. « Quand tu fais les magasins pour acheter des vêtements à la mode et qu’il n’y a aucune taille pour toi, ça donne un déclic », confie-t-il. De même, les expériences douloureuses de prendre beaucoup de place dans l’avion ou d’avoir des difficultés à sécuriser le harnais dans les manèges ont renforcé ce sentiment d’urgence et d’inconfort.

Jonathan Goetz avant un long parcours vers la perte de poids.

La décision de changer est venue comme une épiphanie pour Jonathan. « Je me suis motivé tout seul », raconte-t-il avec conviction. Animé par une détermination inébranlable, il entreprend une série d’examens médicaux rigoureux et opte finalement pour une opération de bypass gastrique afin de l’aider à perdre du poids. Cependant, ce n’était que le début de son voyage.

Issu d’une famille de cyclistes, Jonathan trouve dans le vélo bien plus qu’une simple activité physique ; il découvre une passion enracinée dans son héritage familial. « Mon père, mes oncles, mon grand-père, et même ma grand-mère maternelle ont fait de la piste », explique-t-il avec fierté. Cette tradition familiale devient une source majeure de motivation, l’encourageant à se dépasser et à s’immerger pleinement dans le monde du cyclisme.

Jonathan Goetz (à droite), avec son père.

Le parcours de Jonathan n’a pas été sans embûches. Il se souvient encore de sa première grande épreuve en minimes, la course Étrépagny-Gisors. Cependant, les défis auxquels il a dû faire face ne se limitaient pas au physique. « Mon cerveau est resté bloqué quand j’étais en surpoids », admet-il, soulignant l’importance du soutien psychologique, un aspect essentiel qu’il n’a malheureusement pas reçu après sa perte de poids. Cette absence de suivi psychologique a rendu son parcours encore plus difficile, mettant en lumière la complexité des transformations profondes.

Malgré ces obstacles, la force et le soutien de sa famille, en particulier de sa femme et de ses enfants, ont été cruciaux. « Ma femme, ma famille, mes amis ont été une grosse source de motivation », dit-il avec gratitude. Inspiré par son grand-père décédé, Jonathan s’est fait la promesse de gagner une course en son honneur, déterminé à lui rendre hommage par ses succès.

Jonathan Goetz en plein effort.

Après avoir perdu 75 kg, Jonathan décide de reprendre une licence de cyclisme. Accueilli par la communauté cycliste comme un inconnu, il est pourtant animé d’un enthousiasme débordant. Sa première course après sa transformation, à Saint-Gratien, restera gravée dans sa mémoire : « J’avais des frissons avant, pendant et après le départ. » Cette expérience, marquée par une émotion intense, symbolise son renouveau et sa détermination à poursuivre sa passion.

Jonathan ne se laisse pas dicter par des routines rigides ou des programmes d’entraînement stricts. « Je monte sur mon vélo et je pédale afin de ressentir les sensations », explique-t-il. Cette approche intuitive et passionnée lui permet de rester connecté à son amour pour le cyclisme. Ses habitudes alimentaires ont également subi une transformation, adoptant une alimentation plus saine riche en légumes et en fruits, contribuant ainsi à son bien-être général et à sa performance sportive.

La transformation de Jonathan ne se limite pas à sa silhouette amincie. « Les gens que je n’avais pas vus depuis longtemps ne me reconnaissaient même pas », se souvient-il, évoquant les réactions stupéfaites de son entourage. Sa nouvelle identité physique a apporté des changements profonds et significatifs dans tous les aspects de sa vie, redéfinissant sa confiance en lui-même et ses interactions sociales.

Une première victoire comme satisfaction.

Bien qu’il n’ait pas d’objectifs précis, Jonathan nourrit le rêve de participer un jour à un championnat Ufolep ou FFC. Ce désir d’atteindre de nouveaux sommets dans le cyclisme témoigne de son engagement continu et de sa passion pour ce sport. Il parvient à trouver un équilibre entre ses exigences sportives et sa vie personnelle, en grande partie grâce au soutien inconditionnel de sa femme. « Elle gère beaucoup mes enfants et ça, je lui en suis reconnaissant », dit-il avec une profonde gratitude.

Pour ceux qui luttent contre l’obésité ou d’autres défis de santé, Jonathan offre un message d’espoir et de détermination. « Il ne faut pas baisser les bras, tout est possible et réalisable avec l’envie et la motivation », affirme-t-il. Son propre parcours est la preuve vivante que « quand on veut, on peut. » Jonathan incarne la résilience et le courage, montrant à chacun que même les obstacles les plus imposants peuvent être surmontés avec la volonté et le soutien nécessaires.

L’histoire de Jonathan Goetz est une source d’inspiration, un témoignage puissant de la capacité humaine à se réinventer et à triompher des difficultés. Sa transformation, tant physique que mentale, continue de motiver ceux qui l’entourent et ceux qui entendent son récit, prouvant que la persévérance et la passion peuvent réellement changer une vie.

Jonathan Goetz est bien plus qu’un cycliste ; il incarne la résilience et la détermination sous leur forme la plus pure. Son histoire, marquée par une transformation impressionnante, inspire non seulement ceux qui luttent contre le poids, mais aussi tous ceux qui cherchent à surmonter les obstacles dans leur vie. Chaque coup de pédale de Jonathan est une preuve vivante que la volonté peut triompher de n’importe quelle adversité.

Jonathan Goetz est devenu un coureur aguerri.

« Voir mes enfants sur le bord de la route m’encourage », dit-il, prouvant que son voyage est autant pour sa famille que pour lui-même. Ses enfants, témoins de son combat et de sa victoire, héritent de cette leçon de courage et d’espoir. Jonathan pédale non seulement pour sa propre liberté, mais aussi pour montrer à ses proches et à tous ceux qui le regardent que les rêves sont atteignables avec persévérance.

Alors que Jonathan continue de tracer sa route, il nous rappelle que chaque parcours, aussi difficile soit-il, peut mener à des horizons lumineux. Son voyage est une ode à la force intérieure, à la passion et à l’amour familial. À travers ses efforts et ses succès, Jonathan Goetz nous remplit d’énergie et d’optimisme, nous poussant à croire en nos propres capacités à transformer nos vies.

Ainsi, le cycle de l’espoir continue, avec Jonathan pédalant toujours vers de nouveaux horizons, illuminant le chemin pour ceux qui suivent. Sa lumière est une inspiration pour nous tous, prouvant que, quelles que soient les difficultés, il est toujours possible de se réinventer et de triompher.

Jean-François Tatard

- 43 ans - Athlète multidisciplinaire, coach en vente et consultant sportif. Collaborateur à des sites spécialisés depuis 10 ans. Son histoire sportive commence quasiment aussi vite qu’il apprend à marcher. Le vélo et la course à pied sont vite devenus ses sujets de prédilection. Il y obtient des résultats de niveau national dans chacune de ces deux disciplines.

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