Test du Kask Elemento

La coupe de l’Elemento rappelle beaucoup celle des autres modèles Kask, dont le Protone Icon. Il est disponible en trois tailles : S (50-56 cm), M (52-58 cm) et L (59-62 cm). J’ai pesé mon exemplaire à 254 g en taille S, contre 235 g pour le Protone Icon et 216 g pour le Protone. À titre de comparaison, nous avions également pesé le Valegro à 186 g et l’Utopia à 244 g, toujours en taille S. L’Elemento n’est pas vraiment super léger, donc, mais rassurez-vous, la différence est totalement insensible une fois mis sur la tête.

À l’arrière du casque se trouve la molette Octofit+, conçue pour bénéficier d’un ajustement précis même en roulant et d’une seule main si nécessaire. Le système de serrage arrière dispose d’un réglage vertical qui offre une très bonne adaptation à toutes les tailles de nuque ainsi qu’à toutes les épaisseurs et longueurs de cheveux (même de queues de cheval).

Au niveau du front, on trouve une doublure en laine Mérinos, qui est censée maintenir constante la température corporelle et sécher rapidement si elle est mouillée. Je n’ai pas eu encore l’occasion de rouler sous de grosses chaleurs avec l’Elemento. Je ne peux donc ni affirmer ni infirmer cette fonctionnalité. Je peux juste confirmer le bon confort ressenti au contact de peau en enfilant le casque.

Avec l’Elemento, Kask en a fini avec la partie basse de la lanière de serrage en cuir synthétique, et propose à la place un système un peu plus fin et minimaliste. La boucle de serrage a également été affinée. Le tout pour offrir un bon maintien sur la tête mais tout en conservant un bon sentiment de légèreté. Bref, en plus d’être joli à regarder comme souvent les casques Kask, l’Elemento est tellement confortable qu’il se fait oublier. Je me suis vu le conserver au restaurant lors d’une pause repas de presque une heure sans m’en rendre compte, au milieu d’une sortie avec des collègues anglo-saxons qui raffolent de ce genre d’arrêt qui pique sérieusement les jambes au moment d’enfourcher à nouveau le vélo !

Enfin, côté pratique, il faut noter que l’emplacement des trous de ventilations sur l’avant du casque ne facilite pas le placement des lunettes sur le casque, comme cela peut être utile par exemple en montant un col par forte chaleur, ou en trainant au restaurant. Les trous sont soit trop proches, soit trop éloignés pour convenir parfaitement au placement des lunettes sans que celles-ci ne risquent de tomber. Et c’est vrai aussi bien avec des lunettes de la marque soeur Koo qu’avec des Oakley. Dommage, mais il fallait bien trouver un défaut à ce casque, par ailleurs bien sous tout rapport.

Une ventilation de haut vol

Il m’a été bien sûr impossible de tester l’efficacité aérodynamique de l’Elemento en conditions normales, tout comme je n’ai pas souhaité tester les allégations de Kask en matière de sécurité en cas de choc. J’espère que vous me comprendrez. Reste le confort, excellent comme je l’ai expliqué plus haut, que ce soit au niveau du contact sur la tête, ou au moment du serrage. Rien à dire.

J’ajoute cependant que j’ai vraiment été surpris par la ventilation du casque. J’ai l’habitude de rouler souvent en hiver ou en fin d’hiver avec une casquette sous le casque, avec la visière relevée, pour me protéger de l’air froid. Dès la première sortie, je n’ai rien eu à dire en termes de réglage ou de positionnement, ni même de sensations, puisque j’ai retrouvé quelque chose de très proche du Protone Icon que j’utilisais jusque là. En revanche, le premier jour où j’ai roulé sans casquette, avec un joli 17°C au thermomètre, je me suis senti comme cheveux au vent. Puis par une autre sortie sous une température de 13°C, j’ai presque eu froid à la tête, en sentant très nettement l’air frais circuler au-dessus du crâne. Puis j’ai effectué une sortie en Gravel avec des sections montantes à basse vitesse, là encore sous une température douce, avec des sensations très proches de celles que l’on peut connaître avec les meilleurs casques aérés du marché. Je pense qu’il est quasiment impossible de se sentir en surchauffe avec le Kask Elemento, qui dispose par ailleurs de toutes les fonctionnalités en termes de performance et de confort que l’on peut attendre d’un casque haut de gamme.

Pour finir, se pose sérieusement la question du prix. Est-ce qu’objectivement l’Elemento vaut vraiment les 100 € de plus qu’il coûte par rapport au Protone Icon ? Non. Est-ce qu’il vaut vraiment la peine d’être acheté en plus d’un Protone Icon si l’on tient compte de ses caractéristiques ? Encore non. Par contre, si vous recherchez un casque haut de gamme, confortable, parfaitement fini et auquel vous ne penserez même plus une fois mis sur la tête, vous pouvez largement vous laisser tenter.

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