Le nettoyage essentiel du bidon

Alors que nous nous aventurons à parcourir les routes à vélo, un accessoire essentiel dans l’arsenal du cycliste ne doit jamais être oublié : le bidon ! Mais, avez-vous déjà été surpris par le goût de son contenu ? Avez-vous déjà été assailli par une odeur nauséabonde en ouvrant votre « gourde » pour la remplir ou la vider dans l’évier ? Et n’oublions pas le goût persistant du plastique. Tout comme les bouteilles d’eau en plastique, le bidon a-t-il une durée de vie ? Voilà le sujet de notre article… on vous éclaire ! 

Par Jean-François Tatard – Photos : DR

Les bidons ne sont pas éternels.

Il y a quelques années, sur 3bikes, nous avions abordé le sujet des différentes eaux consommées et consommables. Quand ? Où ? Laquelle ? Pourquoi ? Comment ? Pour qui ? Afin de profiter pleinement de notre activité préférée, il est essentiel d’investir dans une réserve de liquide pour s’hydrater régulièrement tout au long de votre sortie. Cependant, au-delà de la qualité du contenu, cette fois-ci, nous nous penchons sur la qualité du contenant dans cet article.

Le contenant au service du contenu

À quoi bon avoir un bidon rempli d’eau ou de boisson de qualité si le bidon lui-même est contaminé par des bactéries ? Parfois, en observant le contenu des bidons de certains cyclistes, on peut réellement être effrayé. Dans certains cas, on pourrait même y trouver de quoi manger. Le résultat peut être désastreux. Une étude du site Treadmill Reviews a révélé que plus de 300 000 unités de bactéries par centimètre carré étaient présentes à l’intérieur d’une douzaine de bidons de sportifs testés.

Les bidons sont malmenés, d’abord à l’extérieur, même si ce n’est qu’esthétique.

Quels sont les risques ?

Bien que plus répugné que craintif, j’ai quand même décidé de m’intéresser un peu au sujet de la bactériologie courante. J’ai même consulté le Dr Véronique Menichetti, experte en microbiologie vétérinaire. Je voulais savoir quel était le niveau de contamination bactérienne sur différentes surfaces, objets, liquides, et quelle était la limite de tolérance acceptable pour notre organisme. Cependant, il est clair que cela demande une véritable expertise, car les bactéries sont omniprésentes. Cela nécessite donc un discernement certain. Bien que l’objectif ne soit pas de semer la panique, il est bon de rappeler qu’à une époque pas si lointaine, nos ancêtres mouraient souvent de contamination bactérienne. Cependant, cette conception appartient désormais au passé. Les bactéries sont les organismes les plus simples et les plus répandus sur Terre. De loin, elles sont la forme de vie la plus abondante. Et surtout, elles ne sont pas des virus…

Les bactéries ne sont pas des virus

Vous vous souvenez du dessin animé La Vie ? Comme expliqué dans ces scénarios destinés aux enfants, en règle générale, les bactéries sont mille fois plus petites qu’un millimètre, tandis que les virus sont encore plus petits. Les bactéries se propagent en se divisant en deux copies identiques, puis encore en deux, et ainsi de suite. Les virus, quant à eux, ne peuvent pas se reproduire en se divisant. Pour se multiplier, ils doivent pénétrer dans une cellule hôte. Mais surtout, tous les virus sont à l’origine de maladies telles que la peste, le choléra, le typhus, le paludisme, etc. Ainsi, vous pouvez craindre moins une bactérie qu’un virus… Dans l’ensemble, dans le monde des bactéries, ces organismes sont bien plus bénéfiques que nuisibles. Ils participent activement à notre équilibre biologique.

Chez les pros, les bidons sont changés très régulièrement, pour éviter que les coureurs tombent malade.

Un peu de propreté quand même !

Il est essentiel de bien nettoyer votre matériel. Non seulement pour en éliminer les saletés, mais aussi pour éliminer les mauvaises odeurs. Rappelons que le bidon est en plastique, pas en verre.

Outre le fait que l’extraction du pétrole utilisé pour fabriquer les bidons est extrêmement polluante (mais ce n’est pas le sujet…), le plastique vieillit rapidement et est souvent difficile à recycler. Même s’il peut être recyclé, ce n’est que quelques fois, contrairement au verre ou à l’acier, qui peuvent être recyclés indéfiniment. De plus, l’incinération ou l’enfouissement du plastique en tant que déchet pollue également énormément.

Alors, lavez vos bidons !

Si nous convenons que la plupart du temps, les bactéries ne sont pas mortelles et qu’elles contribuent également à l’équilibre de notre écosystème, et que simultanément nous devons réduire notre utilisation de plastique, bien qu’il soit difficilement envisageable de fabriquer nos bidons avec une autre matière pour l’instant, il est donc nécessaire d’investir dans une éponge et un chiffon. L’entretien des parois extérieures de votre bidon est assez simple.

Vous pouvez nettoyer votre bidon, par exemple, à l’aide d’un chiffon à l’extérieur ou bien en utilisant de l’eau chaude et du savon. Mais surtout, n’oubliez pas d’entretenir l’intérieur ! Une fois de retour de votre sortie, videz immédiatement le contenu restant dans l’évier. Les chocs, les chutes ou les jets de bidon peuvent également entraîner des résidus à l’intérieur. Rincez donc plusieurs fois votre bidon à l’eau chaude et laissez-le bien sécher. Faites-le régulièrement ! Si vous avez laissé des boissons énergétiques, stimulantes ou protéinées stagner trop longtemps, il est fort probable que vous trouverez des taches noires à l’intérieur de votre bidon. Dans ce cas, il faudra intensifier le nettoyage et frotter vigoureusement.

Pour conclure

Rappelons que votre bidon est en plastique. Ainsi, chers amis cyclistes, si vous voulez continuer à profiter longtemps de nos belles routes de France et d’ailleurs, dans un souci écologique, il est préférable de prolonger autant que possible la durée de vie de cet objet. Prenez donc soin de vos bidons et lavez-les aussi systématiquement que vous les utilisez, avant et après chaque sortie. Pour autant que j’ai pu le constater, dans ces conditions, il n’y a aucun risque d’infection ou de contamination. Quant à la durée de vie de cet accessoire indispensable, c’est surtout son étanchéité qui donne la meilleure indication de son obsolescence.

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Jean-François Tatard

- 43 ans - Athlète multidisciplinaire, coach en vente et consultant sportif. Collaborateur à des sites spécialisés depuis 10 ans. Son histoire sportive commence quasiment aussi vite qu’il apprend à marcher. Le vélo et la course à pied sont vite devenus ses sujets de prédilection. Il y obtient des résultats de niveau national dans chacune de ces deux disciplines.

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