Partager la publication "Test des gants et couvre-chaussures Neoprene de Specialized"
Specialized, ce n’est pas seulement une marque de vélos, c’est aussi une collection complète de vêtements et d’accessoires liés à la pratique sur route ou en tout-terrain. Parmi sa gamme de protections pour le cycliste, on trouve de nouveaux gants et couvre-chaussures en néoprène destinés aux sorties pluvieuses et froides, comme parfois en début de printemps. Nous les avons mis à l’épreuve ces derniers jours en enchainant bien malgré nous les sorties sous la pluie.
Par Guillaume Judas – Photos ©3bikes.fr
Le néoprène est un matériau synthétique très prisé dans les de cellules fermées et remplies d’air. Dans un environnement très humide, une très fine pellicule d’eau s’infiltre sous le néoprène mais elle conserve la température corporelle de l’utilisateur grâce aux propriétés du matériau.
Deux couvre-chaussures en néoprène dans la gamme Specialized
Dans sa gamme, Specialized propose deux modèles de couvre-chaussures en néoprène : un modèle de hauteur classique qui monte jusqu’à mi-mollet, et un modèle « haut » qui couvre tout le mollet. C’est ce dernier que nous avons choisi de tester, pour son côté novateur. En effet, la conception du produit est censée éviter l’infiltration de l’eau, ou du moins la retarder avec un manchon qui prolonge la partie réellement en néoprène. Sur le principe, l’humidité que le cycliste reçoit sur la partie basse de la jambe, principalement depuis les projections de la route, ruisselle sur le produit sans s’infiltrer par l’ouverture supérieure. Pour plus de confort et d’efficacité, les couvre-chaussures en néoprène de Specialized ne disposent pas de fermeture zippée, et les coutures sont parfaitement étanches. Malgré leur épaisseur, ils restent d’ailleurs assez souples à l’utilisation, et ne perturbent pas les mouvements de la cheville.
Pour porter les couvre-chaussures, il faut donc les enfiler par les chevilles, avant de mettre les chaussures, en laissant la partie inférieure totalement ouverte. Après avoir mis les chaussures, on rabat la partie inférieure des couvre-chaussures dessus, puis on installe le serrage velcro sous la semelle pour maintenir le tout. Ce système rend le produit compatible avec tous les types de semelles ou de cales, que ce soit pour la route ou pour le VTT. Reste que l’étanchéité n’est pas totalement assurée de ce côté-là, et qu’il vaut mieux obstruer les entrées d’air des semelles des chaussures pour retarder l’infiltration d’eau en cas de forte pluie.
À l’usage, on ne ressent donc aucune gêne particulière en pédalant, si ce n’est que l’épaisseur limite l’accès aux molettes Boa des chaussures, ainsi que la possibilité de resserrer franchement les chaussures en roulant. Notons qu’un revêtement anti-abrasif est placé à des endroits stratégiques pour augmenter la durée de vie du produit. Aucun problème sur route, mais attention, car le néoprène pourrait s’avérer tout de même un peu fragile en tout-terrain à cause des pierres, rochers ou branches sur lesquels les pieds peuvent entrer en contact.
Des gants en néoprène pour les conditions difficiles
Les gants Specialized en néoprène sont destinés aux mêmes conditions. Ils sont un peu moins spectaculaires dans le sens où de nombreuses marques proposent ce type de produit. Mais on remarque ici le soin apporté à la finition, avec des liaisons entre les empiècements qui sont étanches, une paume avec des picots antidérapants et un poignet élastique qui facilite l’enfilage, tout en se refermant bien pour limiter les entrées d’eau. Les gants ne remontent pas excessivement haut, mais comme ils épousent parfaitement le bas du bras, on peut facilement les glisser sous une veste aux manches bien serrées. Ceci pour permettre à l’eau de ruisseler à l’extérieur et retarder au maximum le moment où elle finit par entrer. Les gants sont assez serrés et mieux vaut opter pour une taille supérieure à celle qui est choisie habituellement pour bénéficier d’un bon confort.
Tout comme les couvre-chaussures en néoprène, l’entretien des gants est assez facile puisqu’il suffit la plupart du temps de les passer sous l’eau après une sortie humide pour les rincer et enlever les salissures. Le séchage s’effectue en revanche en retournant les gants, pour éviter que de l’humidité reste emprisonnée à l’intérieur avant la sortie suivante.
Sur la route avec les gants et couvre-chaussures Neoprene Specialized
Sous une pluie fine, les gants et couvre-chaussures en néoprène de Specialized limitent pendant au moins deux heures l’entrée d’eau. Mais sous de fortes averses, l’eau pénètre plus rapidement, principalement à cause du principe de capilarité. Lorsque le collant par exemple est détrempé par les projections d’eau, l’humidité finit par s’infiltrer par contact des matériaux, malgré la hauteur des couvre-chaussures. Sans compter les projections qui atteignent directement les semelles des chaussures. Néanmoins, même avec les pieds mouillés, les chevilles et tendons restent protégés, et je n’ai jamais ressenti le froid même après une sortie de 4h sous la pluie et avec une température ressentie de 4 à 5°C. À noter que pour retarder encore l’apparition de l’eau à l’intérieur des couvre-chaussures, il est possible de porter le manchon sous le collant. Mais j’ai trouvé cela plus inconfortable.
Il en est de même avec les gants, qui pourtant laissent présager le pire au début de chaque sortie. En effet, les gants ne sont pas doublés comme les couvre-chaussures, et ils sont portés directement sur la peau. On ressent donc une certaine fraîcheur au bout des doigts lors des premiers kilomètres. Mais il est intéressant de noter que cela ne s’empire jamais, et qu’une fois qu’on baigne dans l’humidité, ces gants protègent du froid. L’adhérence sur le guidon est très satisfaisante, même si la préhension n’est pas aussi confortable qu’avec des gants de mi-saison, en raison de la relative raideur du matériau.
Les gants et couvre-chaussures en néoprène sont avant tout prévus pour rouler sous la pluie. Sous des conditions froides mais sèches, la protection n’est pas aussi efficace, surtout à cause de la transpiration induite par le matériau. En dessous de 4 ou 5°C, on ressent tout de même de l’humidité sous les gants, à cause de la chaleur produite par le corps. Et rapidement on peut avoir froid aux mains, surtout en cas de baisse d’intensité de l’effort. Pour les couvre-chaussures, j’ai été surpris également par la quantité de transpiration qui pouvait être produite même sous un froid sec. Je me suis retrouvé avec les chaussettes, chaussures et bas de collant très humides, mais de l’intérieur. Heureusement, contrairement aux gants, la protection contre le froid est assez efficace jusqu’à 2 ou 3°C, malgré l’humidité constatée.
Au final, les gants et couvre-chaussures Specialized Neoprene sont des accessoires de haute qualité, mais particulièrement spécifiques à des conditions bien particulières, à savoir le froid humide. Les gants sont classiques pour ce type de produit, mais ils se distinguent par leur coupe très bien étudiée. Les couvre-chaussures hauts sont très haut de gamme et se placent dans le haut du panier de ce qu’on trouve sur le marché en termes de protection face aux intempéries. Le prix est élevé, mais peut se justifier pour ceux qui roulent beaucoup et quelles que soient les conditions.
Les gants et couvres-chaussures SPECIALIZED NEOPRENE en bref… Les + : protection contre le froid humide, finition, confort, qualité de fabrication Gants Neoprene Couvre-chaussures Hauts Neoprene Contact : specialized.com |
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