Cyclistes, prenez soin de vos os !

Le saviez-vous ? Le cyclisme sur route, pour beaucoup considéré comme la voie royale vers la forme physique ultime, peut maintenant être associé à un risque insoupçonné… l’ostéoporose (une maladie des os caractérisée par une diminution de leur densité), ce qui fait que les os deviennent très minces et fragiles au fil du temps. Cependant, avant de ranger votre vélo, nous tentons de vous proposer des solutions pour maintenir vos os dans une santé de fer.

Par Jean-François Tatard – Photos : depositphotos.com/DR

L’ostéoporose en une illustration.

Bien que le vélo reste un moyen exceptionnel d’améliorer la santé cardiovasculaire, le risque d’ostéoporose menace les amateurs de cyclisme sur route. Le cyclisme est un sport porté, ce qui est un avantage pour protéger les articulations, mais l’absence de petits chocs répétés sur le squelette diminue la densité osseuse. L’ostéoporose, souvent associée à une faible masse osseuse et à une fragilité accrue, pourrait devenir la face cachée de votre passion pour la route.

L’ostéoporose peut provoquer des douleurs, mais aussi une fragilité accrue en cas de chute.

Les chiffres sont parlants : une diminution de seulement 1 % de la densité osseuse augmente le risque de fracture jusqu’à 5 %. Dans une étude comparant les cyclistes compétitifs à d’autres sportifs, les premiers ont montré des densités osseuses vertébrales nettement plus faibles malgré un apport en calcium plus important. Le paradoxe réside dans le manque d’impact caractéristique du cyclisme, spécialement dans le bas du dos, zone qui reste statique sur des routes lisses. Ce manque d’impact, bien que favorable aux cyclistes plus âgés, peut contribuer à la faible densité osseuse.

Et pour certains d’entre nous, poussant souvent leurs limites encore plus loin, cela peut s’aggraver par le fait qu’ils ne consomment pas suffisamment de nutriments essentiels à la formation osseuse. La vitamine D et le calcium, essentiels pour des os solides, peuvent être brûlés à un rythme effréné pendant un entraînement intense.

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Nous avons déjà abordé ce sujet dans un précédent article, mais il est essentiel de le réitérer : la clé pour affronter les défis de l’ostéoporose peut bien résider dans l’entraînement croisé. Imaginez ceci comme votre bouclier personnel contre les impacts négatifs d’un cyclisme exclusif.

Équilibrer le corps, renforcer les os 

En intégrant habilement des exercices portant le poids du corps à votre routine, vous créez une armure osseuse contre les risques potentiels. Les activités comme la course à pied, la boxe, ou même des exercices de musculation spécifique, mettent à l’épreuve vos os de manière différente. Cela favorise non seulement la densité osseuse, mais renforce également des zones souvent négligées lors du cyclisme exclusif.

La course à pied est un excellent moyen de renforcer la résistance de ses os.

Optimiser la résistance avec la variété 

La diversification de votre entraînement apporte un double avantage. D’une part, elle renforce les os en offrant des stimulations variées, et d’autre part, elle améliore la résilience musculaire et articulaire, réduisant ainsi le risque de blessures liées à la monotonie de l’exercice.

Au-delà des avantages physiques, l’entraînement croisé élargit votre répertoire d’aptitudes physiques. Il peut stimuler la motivation en apportant en plus une dimension ludique à votre programme d’entraînement, ajoutant une touche d’excitation à chaque nouvelle activité.

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Les bénéfices ne s’arrêtent pas là. En intégrant des exercices variés, vous réduisez également le risque de surutilisation et de blessures spécifiques au cyclisme. Vous fournissez à votre corps la diversité nécessaire pour prospérer, tout en le préparant à relever les défis de la route de manière plus résiliente.

La musculation offre aussi un certain nombre de bénéfices, surtout en prenant de l’âge.

En somme, l’entraînement croisé n’est pas seulement une solution pragmatique pour contrer les effets délétères du cyclisme exclusif, c’est une invitation à dépasser vos limites, à sculpter un corps plus fort et à embrasser la polyvalence athlétique. Considérez-le comme le pilier fondamental de votre quête constante d’une santé osseuse et physique optimale.

Le vélo ne devrait pas être synonyme de fragilité osseuse. En adaptant votre pratique, vous pouvez conserver des os solides et continuer à pédaler vers une santé de fer. Faites du cyclisme une aventure sans heurts pour vos os !

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Jean-François Tatard

- 43 ans - Athlète multidisciplinaire, coach en vente et consultant sportif. Collaborateur à des sites spécialisés depuis 10 ans. Son histoire sportive commence quasiment aussi vite qu’il apprend à marcher. Le vélo et la course à pied sont vite devenus ses sujets de prédilection. Il y obtient des résultats de niveau national dans chacune de ces deux disciplines.

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Un commentaire sur “Cyclistes, prenez soin de vos os !

  1. Hello,

    Je suis actuellement confronté à de l’ostéoporose et je partage complètement l’article.
    C’est bien d’en parler car je n’ai pas été compris dans mon club.

    Je me suis fracturé 2 vertèbres pendant une séance de renforcement musculaire squat).
    J’ai seulement 45 ans

    Et pourtant je pratique la course à pied en complément du cyclisme.

    Difficile à diagnostiquer j’ai d’abord pensé à un lumbago. Mais aprde nombreux examens dont une densité osseuse c’est bien de l’ostéoporose.

    Ca m’a d’abord mis un coup au moral.
    J’ai quitté mon club car la devise est : tu viens tu suis, Tu suis pas tu viens pas.
    J’ai changé mon approche et je me suis mis au gravel.
    Je m’entraîne maintenant pour me faire plaisir et plus pour suivre.
    Je suis dans une association qui pratique un cyclisme apaisé.
    La reprise de vélo à été douloureuse.
    Très mal au dos lors des intensités.
    Je me suis remis à la course à pied.
    J’ai toujours mal, mais moins 1 an après.
    Je vis avec la douleur, elle me guide dans mes efforts.
    J’ai néanmoins réussi à faire 10 000 km et 100 000 de d+ cette année et 500 km de cap avec plusieurs épreuves chrono.

    De nombreuses personnes sont touchée mais c’est un mal insidieux car pas détecté sans examen.

    Stephane

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