Test du Kask Sintesi

Les équipements du cycliste deviennent de plus en plus chers au fil des années, notamment pour tout ce qui touche le moyen et haut de gamme. Pourtant, en cherchant bien, il reste des produits encore très bien placés sur le plan tarifaire sans pour autant négliger la qualité. C’est ce que propose de prouver la marque Kask avec son modèle Sintesi.

Texte : Olivier Dulaurent – Photos : 3bikes.fr, Kask

Test du Kask Sintesi
Le Kask Sintesi est aussi destiné au Gravel, VTT ainsi qu’au vélo de ville.

Le Kask Sintesi n’est pas une nouveauté mais l’avoir testé sur de longs mois au point d’avoir cumulé largement plus de 7000 km par toutes les météos, permet d’avoir du recul sur les prestations offertes. Si Kask fait davantage envie par ses produits haut de gamme comme le Protone, ici pour une centaine d’euros est-ce que la marque pouvait proposer un casque à la fois performant et résistant sur la durée ?

Tout d’abord et pour apporter un plus à la marque italienne qui aurait pu choisir de délocaliser sa production en Asie pour maintenir ses coûts et/ou augmenter ses marges, la fabrication reste Made in Italy comme le reste de la gamme. De plus, l’économie n’a pas concerné le choix de la couleur puisque 11 références sont proposées. Le poids n’a pas été non plus négligé et avec 236 g vérifiés sur la balance en taille M (pour 230 g annoncés), il ne concède qu’une trentaine de grammes sur la balance face aux meilleurs (mais le Protone est annoncé au même poids).

Mais alors, où se trouve le secret ? Tout d’abord signalons le choix de deux tailles « seulement » qui englobe donc une fourchette assez large de tour de tête : la taille M doit couvrir les visages de 52 à 58 cm tandis que la taille L concerne les 59 à 62 cm.

Test du Kask Sintesi
Dans le même coloris que l’exemplaire de test.

Des caractéristiques évoluées

Malgré un prix public à 100 €, le Kask Sintesi bénéficie de la technologie de ses grands frères se caractérisant par une coque interne en PSE, une coque externe en polycarbonate et des rembourrages respirants et que l‘on peut facilement retirer pour les laver. Il est même possible de les remplacer en les commandant directement sur le site internet pour 20 €.

Test du Kask Sintesi
Les mousses sont confortables mais tiennent un peu chaud.

Quant au maintien occipital (Ergo Fit), il permet un ajustement précis. L’ensemble respire donc la qualité avec une excellente finition et une esthétique réussie tout en restant fidèle à l’esprit de la marque. Avec 11 coloris au catalogue, tous les cyclistes devraient trouver le moyen d’accorder ce casque à leur cadre ou leur tenue préférée.

Sur le plan de la ventilation, avec 13 ouvertures présentes, ce point n’a pas non plus été oublié comme c’est parfois le cas pour les modèles dans cette fourchette de prix.

Test du Kask Sintesi
La ventilation sur l’avant est correcte. Les modèles haut de gamme font toutefois mieux.

Dans le prolongement des caractéristiques des modèles les plus chers de la marque, se trouve aussi le Kask Rotational Impact WG11. Un nom quelque peu compliqué pour signifier que le Sintesi bénéficie des mêmes mesures de protection que les autres modèles dans le cas d’un choc rotationnel.

Test du Kask Sintesi

Test du Kask Sintesi

Test du Kask Sintesi
Le Kask Sintesi avec un autre coloris, parmi les 11 qui sont disponibles.

En roulant

Signalons d’entrée que Kask évalue les capacités de son Sintesi au sein de sa gamme. Avec respectivement 2/5 en aéro et 3/5 en ventilation, ces données sont à comparer aux 4/5 pour les deux aspects avec le Protone. Si le moindre effet aéro est difficilement quantifiable en roulant – mais on peut imaginer qu’il existe une différence -, la ventilation moindre peut se ressentir. En effet, si les mousses internes sont confortables et absorbent bien la transpiration, on ressent qu’elles tiennent plus chaud que d’autres modèles dont la surface de contact avec la tête est plus faible. De même, l’air semble circuler de façon moins franche dès que les 20-25 km/h sont dépassés.

Test du Kask Sintesi
Zoom sur les aération permettant de ventiler le haut du crâne

Cependant, il faut noter que ce ressenti moindre en termes de ventilation, est à nuancer car d’une part il reste bon dans l’absolu et d’autre part il est à mettre en face du prix demandé.

Sur le maintien, il n’y a pas de point de pression en particulier et là encore, le confort des mousses joue pleinement son rôle. Quant à l’ajustement occipital, si le Sintesi ne reprend pas le système Octo Fit des modèles plus haut de gamme pour se contenter de l’Ergo Fit moins évolué, il n’y a pas de reproches à faire à ce niveau là : c’est précis, confortable et apparemment très durable.

Test du Kask Sintesi
L’ajustement Ergo Fit reste confortable et précis. Sa durabilité n’a pas été mise en défaut non plus.

Enfin, l’esthétique semble faire l’unanimité et l’ensemble ne fait pas une « grosse tête » comme nous le voyons parfois avec d’autres modèles.

En conclusion, le Kask Sintesi se distingue par son exceptionnel rapport qualité/prix à tel point qu’il est possible de se demander si dépenser plus est bien raisonnable. Certes, les qualités face à la canicule ne sont pas aussi bonnes et le côté aéro (difficilement mesurable) n’est pas le meilleur mais dans tous les cas et pour la majorité des utilisateurs, ce sera largement suffisant. Au final, l’esthétique, la sécurité, le choix des couleurs et la finition, sont autant de critères qui n’ont pas été sacrifiés sur l’autel du prix. Bravo Kask !

Le Kask Sintesi en bref…

Note : *****

Les + : prix très concurrentiel, confort très correct, aération, finition, nombre de coloris proposés
Les – : mousses légèrement « chaudes », ventilation moins bonne que sur le haut de gamme

Matériau de la jugulaire en polyester – Finition de la coque : brillant – Rembourrage Blue Tech respirant, antibactérien et antistatique – Système de réglage Ergo Fit – Modèle ayant validé le Kask Rotational Impact WG11 Test – Poids : 236 g vérifiés en taille M – Tailles disponibles : M (52/58) et L (59/62)11 coloris au choix – Prix : 100 €

Contact : kask.com

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Olivier Dulaurent

- 48 ans. – Pigiste presse écrite et Internet depuis 2004, auteur de Le Guide du Vélo Ecolo (Editions Leduc, novembre 2020), Moniteur Brevet d’Etat Cyclisme, encadrant de stages cyclistes depuis 2005 et coach cycliste - Pratiques sportives actuelles : cyclisme route et VTT (occasionnelle : course à pied) - Strava : Olivier Dulaurent

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