Partager la publication "Les relations sexuelles avant une compétition, c’est bon ou mauvais pour la forme ?"
S’il y a bien un cliché qui est aussi vieux que le sport c’est bien celui qui veut que l’activité sexuelle à l’approche d’une compétition nuise à la performance. En effet, beaucoup persistent à l’affirmer mais peu argumentent de façon fondée. Alors, le sexe avant une course est-il véritablement nocif ? Ou au contraire un bon moyen de se relaxer et d’enlever du stress ?
Par Jean-François Tatard – Photos : depositiphotos.com
Les ébats sexuels avant une course sont considérés comme responsables d’une baisse de la performance par finalement beaucoup de sportifs. Et en réalité ce n’est pas si nouveau… À l’époque de la Grèce antique on pensait déjà que l’abstinence de sexe constituait le meilleur moyen de s’assurer de grands succès. En ce sens qu’il ne pouvait pas y avoir de résultats sans ce genre de sacrifice. Et quand on demande parmi les coachs d’aujourd’hui à ceux qui ont une explication, ils affirment que cette abstinence est la garantie de maintenir son taux de testostérone à un taux élevé (pour les hommes).
Il n’a jamais été prouvé par aucune étude scientifique que le sexe avant une compétition serait susceptible d’altérer le niveau de performance.
Néanmoins, il n’y a dans les faits aucun argument scientifique. Il n’a jamais été prouvé par aucune étude scientifique que le sexe avant une compétition serait susceptible d’altérer le niveau de performance. D’ailleurs, il y a quelques années des chercheurs du Minnesota ont mené une expérience avec deux groupe d’athlètes hommes, sur lesquels ils ont vérifié leurs performances physiques lors d’un test d’endurance sur vélo. Verdict ? Aucune différence ne fut constatée entre ceux qui avaient eu un rapport sexuel la veille et ceux qui s’étaient abstenus. Néanmoins, il avait été constaté qu’un effet négatif sur la performance était constaté lorsque ce délai était réduit à 2 heures avant le test. Mais à vrai dire, quel est le cycliste qui va avoir envie de s’envoyer en l’air deux heures avant d’aller courir une compétition qu’il veut gagner ?
D’autre part, quand on reconsidère la faible dépense énergétique que constitue ce moment que tout le monde apprécie, vous pourrez dire à la Team des pro-abstinents que « faire l’amour est fatiguant » ce n’est pas l’argument que nous retiendrons non plus. Les sportifs dépenseraient beaucoup trop d’énergie à se faire plaisir, c’est ça ? Au point qu’il ne leur en resterait plus assez pour gagner la compétition ? Et bien, bonne et mauvaise nouvelle mais contrairement à ce qu’on croit selon une autre étude très sérieuse de l’Université d’Alabama publiée dans le New England Journal of Medicine, le sexe ne coûterait pas tant d’énergie que cela.
Et puis, vous êtes du genre stressé ? Avant une compétition, le stress a tendance à vous faire perdre tous vos moyens ? Eh bien, finalement, peut-être qu’une séance de câlins juste avant d’aller dormir la veille pourrait vous aider… Qu’on soit d’accord, on ne vous dit pas de revisiter tout le kamasutra ou de vous lancer dans un exploit nocturne jusqu’à l’aube façon Transcontinentale Race version love… Là ok, il va être difficile d’aller lever les mains à l’arrivée le lendemain. Cependant, un petit câlin d’une durée raisonnable de 5 a 8 minutes – allez, 10 avec les préliminaires – peut tout à fait vous aider à bien vous endormir et donc à vous sentir encore mieux le jour de la course.
En bref, on retiendra que s’ébattre sous la couette la veille d’une compétition ne semble pas impacter de façon biochimique ou physiologique le niveau de performance chez les sportifs. Mais qu’au contraire, sur le plan psychologique il est un excellent moyen de se détendre et de combattre le stress des veilles de course surtout quand on sait comment la nuit qui précède une compète est souvent perturbée par un trop-plein d’émotions chez certains.
=> VOIR AUSSI : Tous nos articles Mag
Partager la publication "Les relations sexuelles avant une compétition, c’est bon ou mauvais pour la forme ?"