Partager la publication "Cyclosport – La Marmotte Pyrénées, le parcours en détail"
Si la mythique Marmotte se déroulant dans les Alpes a vu en 2023 son dénivelé poussé à 5500 m, la Marmotte Pyrénées et ses 5600 m n’a pas à rougir de sa grande sœur. D’autant que celle ci avec 165 km se veut … courte ! Un de plus gros ratio dénivelé/km dans le Granfondo.
Par David Polveroni – Photos : marmottegranfondopyrenees.com / cols-cyclisme.com
À trois jours de la Marmotte Pyrénées, revenons plus en détail sur le parcours proposé par Cyclings Classics.
Lien de l’épreuve : https://marmottegranfondopyrenees.com/marmotte-granfondo-pyrenees/
Un long échauffement
Cette année le départ se fera de Argelès Gazost, au pied de Hautacam. Mais cette montée ne sera pas empruntée puisqu’une année sur deux l’arrivée finale est alternée avec Luz Ardiden. Ce sera donc le Gave de Pau qu’il faut remonter durant 17 km pour arriver à Luz Saint sauveur qui marquera le début de la première montée du Tourmalet. 17 km en léger faux plat montant, on notera 2 km entre 5 et 6% au kilomètre 10, une mise en jambe plutôt parfaite. 17 km d’échauffement où l’on va se mettre focus sur ce qui nous attend, une portion où manger encore quelque chose de solide sera possible. Si la pluie se veut menaçante au loin sur votre gauche, le Tourmalet appelle à la pluie : il faut prendre le temps de mettre des vêtements adaptés. K-way ou veste chaude suivant la température, ainsi que gants et genouillères de pluie.
Le Tourmalet par Luz Saint Sauveur
18 km pour 1300 m de dénivelé. Ce Tourmalet versant Luz est un col très régulier, on oscille constamment entre 7 et 8% excepté sur une portion à la sortie de la station de Barèges (après 8 km) frôlant les 10% et sur le dernier kilomètre qui lui sera constamment à 10 %.
À 1450 m d’altitude après avoir laissé la voie Laurent Fignon sur la droite, une voie réservée uniquement aux cyclistes sur 2,5 km : l’ancienne voie qui vu les coureurs passer en 1910 et qui est un hommage au regretté Laurent, le décor change, la montagne reprend ses droits, falaises abruptes, pics rocheux et vaches pâturant dans un écrin de verdure (parfois aussi elles s’échappent au milieu de la route alors prudence un peu plus tard…) espérant que la météo permette d’apprécier ce décor grandiose qui rappelle celui des Alpes.
À 2115 m d’altitude le col du Tourmalet est franchi, le premier d’une série de cinq montées, toutes apportant leur pierre à l’édifice de ce qu’est cette Marmotte Pyrénées.
Mais pour cela il faut faire preuve d’une certaine vigilance, la descente vers Sainte Marie de Campan est rapide. La pente qu’il faudra aborder dans le sens de la montée est raide, la vitesse est grisante et après avoir traversé la Mongie et passé ses parapets, on prend beaucoup de vitesse. On le répète, la descente du Tourmalet est très rapide, le KOM sur Strava sur les 17 km de descente est à plus de 70 km/h… Chaussée humide ou sèche, on restera mesuré, on pensera à se ravitailler surtout sur la partie finale de la descente, moins pentue : plus roulante. Traversée de Sainte Marie de Campan, espérons qu’il ne faille imiter Eugène Christophe, forgeant sa fourche en 1913, il vous suffit de virer à droite et de vous diriger en direction de Payolle.
La Hourquette d’Ancizan
Cela monte sur 1 km à 5 % avant de retrouver plutôt des faux plats durant 7 km depuis la sortie de Sainte Marie. On laisse le lac de Payolle sur notre gauche et la pente alors reprend ses droits, il faut remonter durant près de 5 km jusque 1450 m d’altitude un premier point haut des pentes qui ne sont pas comparables au Tourmalet. On conseillera d’aborder ce col plus « cool » en regard du parcours. La Hourquette est le col le plus facile de cette Marmotte, le seul col où l’on peut « récupérer » donc 10/15w en moins que vos watts cibles sur les autres montées, d’autant que la pente le permet. Petite descente près de 2 km avant d’aller chercher cette seconde difficulté à 1564 m qu’est la Hourquette d’Ancizan. Si la montée est « facile », la descente est piègeuse. Étroite, sinueuse, virages se refermant, sur une route pas toujours en bon état… On vous l’a dit, il ne faut pas arriver en haut la tête dans les étoiles, cela vous permettra aussi de faire une belle descente. Arrivée à Guchen après 10 km de descente, il faut ensuite aller chercher la troisième difficulté : le col d’Aspin. 5 km de transition en faux plat descendant, on passera Cadeac où on pourra et où il faudra vous ravitailler. On arrive ensuite à Arreau, le pied du mythique col d’Aspin.
Le Col d’Aspin
Célèbre et mythique dans le tour de France, il est souvent précédé du Tourmalet et suivi du Peyressourde, il n’a en soit rien d’insurmontable. Il se décompose en deux parties. Une première très roulante sur 5 km, entre 3 et 6 % suivi de 5 km ou l’on se retrouve plutôt autour de 8 %. Rien d’insurmontable, mais on arrive alors à près de 100 km(97) et plus de 3000 m de dénivelé… Chaque effort, chaque accélération se paiera dans la prochaine ascension la quatrième et la plus dure de la journée : le Tourmalet par La Mongie.
Comme à la montée, la descente se décompose en deux, une première partie qui ne nécessite pas de pédaler d’abord à flanc de montagne, puis avec une série de 5 épingles jusque Payolle. Alors on doit retourner les jambes et reprendre la route de l’Adour jusque Sainte Marie de Campan. À noter que le défi du Tourmalet consiste à faire demi tour ici après le premier Tourmalet pour alors reprendre la suite de notre itinéraire.
Le Tourmalet, c’est 15,3km et 1200m !
Les 6,5 premiers kilomètres sont raisonnables, on oscille autour des 7 %, avant la sortie de Gripp et ses parapets, être constamment autour du 9 % jusqu’à la Mongie. Espérons qu’il vous reste un « pouillème » des watts de Wout Van Art pour mener à bien votre train. Il reste 4 km à la Mongie, 4 km où l’oxygène dans l’air se fait de plus en plus rare, et ou votre braquet minimal sera de rigueur… 2115m : avant-dernier ravitaillement mais dernier passage du Tourmalet. On se restaure, on admire la vue, et on s’engage alors vers ce qu’on avait grimpé quelques heures plus tôt… Passage à Luz Saint Sauveur et cette fois c’est tout droit direction Luz Ardiden.
L’apothéose : Luz Ardiden
La petite station pyrénéenne s’est faite un nom avec ses neuf arrivées d’étapes du Tour de France. La dernière en date de 2021 avec un certain Tadej Pogacar en jaune. Une montée longue de 13,5 km, d’abord roulante sur 2 km, à 5/6 %, avant de constamment osciller entre 8/9 avec 1 km à 10 % au sixième kilomètre. Le final tout en lacet avec 3 km à 6/7 % vous permettra d’apprécier un peu plus cette Marmotte pour finir un peu à la manière de l’Alpe d’Huez pour les Alpes. Elle est d’ailleurs souvent comparée ainsi, bien que moins huppée. Au terme de ces 164 km et plus de 5600 m (sur le papier ! Je pense que l’on sera plus proche de 5800 m…) vous pourrez vous féliciter d’en avoir terminé avec cette Marmotte qui se veut l’un des monuments du calendrier cyclosportif. Alors maintenant que vous êtes prêts physiquement, ne faites pas d’erreurs, les dés sont entre vos mains !
Il ne pas se laisser griser, calibrer son effort, sur des épreuves de ce genre être en sur-régime se paie tôt ou tard… À vos cales !
Lien trace GPX : https://www.routeyou.com/fr-fr/route/view/12573388/itineraire-velo-de-course/marmotte-granfondo-pyrenees?lng=FR&hash=gZEb-bIej4TvsBAdaeV84OlnkIE
Lien itinéraire Strava : https://www.strava.com/routes/3129474303791530428
Inscriptions : https://marmottegranfondopyrenees.com/marmotte-granfondo-pyrenees/
À noter qu’il est toujours possible de s’inscrite de dernière minute sur place à Argelès Gazost.
=> VOIR AUSSI : Tous nos articles Actualités
Partager la publication "Cyclosport – La Marmotte Pyrénées, le parcours en détail"