Partager la publication "Test des fi’zi:k Transiro Hydra Aeroweave"
Dédiées à la pratique du triathlon, les chaussures fi’zi:k Transiro Hydra Aeroweave combinent une tige ultra aérée, la semelle carbone la plus rigide de la marque italienne pour un pédalage efficace et un serrage avec une bande Velcro unique. L’objectif : permettre au triathlète d’optimiser ses performances, notamment lors des cruciales phases de transition pour perdre le moins de temps possible. Est-ce la chaussure idéale pour le triple effort ? Verdict sur la route.
Par Pierre-Maxime BRANCHE – Photos : ©3bikes.fr
Vous avez déjà pu les apercevoir notamment aux pieds des triathlètes britanniques, tels que Georgia Taylor-Brown, Alex Yee, Jonathan Brownlee, Sophie Coldwell sur les manches du World Triathlon Championship Series ou encore avec Alistair Brownlee, le double champion olympique (2012, 2016), sur le Longue Distance. Les fi’zi:k Transiro Hydra Aeroweave sont conçues pour faciliter les hautes performances et ont déjà trusté nombre de podiums sur le triple effort.
Avec ce modèle haut de gamme, la marque italienne propose une pure chaussure de triathlon. Celle-ci dispose de la tige Aeroweave, très résistante, en fibres de nylon et filaments de polymères thermoplastiques, à la fois enveloppante et moelleuse, mais aussi aérée et légère. Sous la tige, fi’zi:k a positionné sa semelle R2 en fibres de carbone unidirectionnelle. Celle-ci affiche un indice de rigidité de 10/10 (selon ses propres normes) et demeure très légère. On peut y observer une large fente d’aération et des canaux internes profonds pour assurer la circulation de l’air. Pratique également, la classique graduation pour positionner précisément vos cales. Il s’agit de la semelle la plus orientée performance de la gamme.
Pour le triathlon et permettre des transitions rapides, fi’zi:k a opté pour un serrage avec une large bande velcro unique. Celle-ci est positionnée assez haut sur le cou-de-pied et permet de serrer loin sur l’intérieur du pied. Les métatarses sont laissés libres, pas de serrage pour eux. À noter également, une grande languette sur le talon pour facilement l’attraper d’un doigt, maintenir la chaussure et glisser le pied ou le sortir à souhait à T1 et T2.
Alors qu’en est-il de ce modèle dédié au triple effort – affiché à 290 € et pesé à 225 g pour une pointure 42 – en termes de confort, de rigidité, de serrage et, bien évidemment de transition optimisée ?
À l’épreuve de la route
Que demande-t-on à des chaussures de triathlon par rapport à des chaussures de route classique ? Avant tout qu’elles soient facilement enfilables ; ensuite qu’elles soient respirantes pour sécher rapidement après la natation du fait des pieds mouillés mais aussi durant l’effort ; qu’elles soient confortables à l’intérieur dans le cas où vous pédaleriez sans chaussettes ; enfin, qu’elles soient efficaces en termes de transmission de puissance. Au fond, il n’y a pas tant que ça de différences car l’efficacité, le confort et l’aération sont déjà des qualités recherchées par les routiers.
Ce que l’on demande surtout, c’est une praticité et une rapidité d’enfilage pour gérer au mieux les transitions, sur longue distance et a fortiori sur courte distance où chaque seconde compte. Ici, notre Transiro Hydra Aeroweave dispose de « l’essentielle » boucle arrière. C’est loin d’être un détail car cela a un double intérêt : d’une part, maintenir vos chaussures droites lorsqu’elles sont clipsées pour courir à côté de votre vélo en zone de transition (et vous éviter ainsi soit de courir avec vos cales soit de voir vos belles chaussures racler le bitume et tourner dans tous les sens) ; d’autre part, permettre de tenir facilement votre chaussure d’un doigt pour glisser votre pied en un seul mouvement. Du fait de son positionnement haut sur le talon, de son orientation pour accueil votre doigt, de sa taille et de sa largeur, cette languette remplit parfaitement son rôle. Elle s’attrape très facilement et se révèle être très solide quand on tire fortement dessus si le pied bloque un peu.
Ouverture maximisée
Cette situation semble peu probable tellement la place pour laisser passer le pied est grande lorsque le velcro est ouvert à son maximum. Déjà, le design de la tige propose une structure raccourcie, assez basse sur le cou-de-pied et munie d’un textile élastique qui fait la jonction entre les deux côtés du pied. Ensuite, lorsque vous ouvrez complètement le « scratch », le passage est immense ! Une fois la languette attrapée pour stabiliser la chaussure, glisser le pied à l’intérieur devient un jeu d’enfant. La place est large et il n’y a aucun élément gênant (comme par exemple un câble de serrage Boa). La sortie du pied est simplissime également. Une fois la languette attrapée et le scratch ouvert en un clin d’œil. Le pied sort immédiatement. Enfin, la largeur de l’empeigne et l’absence de serrage Boa permettent de facilement poser le pied à plat sur la chaussure et de pédaler en attendant T2.
Serrage et desserrage à la carte
Une fois le pied glissé, le serrage, composé d’une seule et large bande Velcro est ultra rapide. Surtout, il peut être réajusté à souhait et en une seconde en fonction du terrain et de l’intensité de course. Avec ce velcro positionné très haut, le pied ne bouge pas lorsque l’on met les watts sur le plat et dans les bosses. Idem sur les relances. Les orteils sont, eux, plus libres. Cela demande un léger temps d’adaptation par rapport aux double voire triples serrages route, mais les sensations sont bonnes et la perte de transfert de puissance est – aux sensations – minime. La bande Velcro est bien enveloppante, elle va vraiment loin sur l’intérieur du pied ce qui permet un maintien fort.
Sur les efforts lissés type longue distance, ce choix délibéré de fi’zi:k est parfait. Sur courte distance, la question pourrait se poser dans les courses avec drafting et en circuit. Avec les multiples relances et accélérations, ce serrage peut demander une légère débauche d’énergie supplémentaire. Mais il faut tout de suite contrebalancer : cette facilité/rapidité de serrage peut surtout vous faire gagner de précieuses secondes et vous permettre de vous retrouver à l’avant, dans une échappée, donc sur un effort lissé, et non pas dans un peloton. Il faut aussi savoir que cette bande velcro unique est une demande des athlètes (britanniques, ndlr), bien conscients qu’une toute petite erreur et donc une perte de temps en transition peuvent se payer cash dans la suite de leur course. Cela dit, ce serrage à bande est agréable et performant. Par ailleurs, il n’entraîne aucun point de pression et tension ce qui est là encore un point très positif.
Un chaussant ferme et confortable
À l’intérieur de la Transiro Hydra Aeroweave, le pied trouve bien sa place et une fois serrée, le chaussant assure un maintien ferme. Sur la zone arrière, le talon est bien épousé et maintenu sans excès de rigidité, bien aidé par une belle épaisseur molletonnée et par une zone munie de petits points de silicone. La malléole est libre et bien dégagée. Les orteils ont largement la place d’évoluer à l’entrée du pied, le serrage rend l’arrière de la chaussure très ergonomique et donne à l’avant un peu plus de liberté, le tout encore une fois sans point de compression et donc d’irritation. Quand on pédale sans chaussette, sur longue distance, et sous la chaleur, c’est quand même très appréciable.
Un bon transfert de puissance grâce à la semelle carbone R2
Aux intensités réalisées, la semelle carbone R2 ne montre aucune flexion. Même lors de plusieurs sprints en bosse avec départ arrêté, elle n’a jamais failli. Nous manquons forcément de puissance par rapport aux meilleurs triathlètes et routiers mais pour le commun des mortels, cette semelle fait clairement le travail en termes de retour d’énergie. Avec le très bon serrage Velcro à bande unique, la semelle et l’empeigne font corps, quand on pousse et quand on tire lors du pédalage, sans perte de puissance dans la transmission de l’effort.
Aérations multiples
C’est là aussi l’un des grands points forts de la Transiro Hydra Aeroweave : l’aération du pied et donc le séchage ultra rapide après T1 ou lorsque l’on s’arrose pour rafraîchir la machine. fi’zi:k nous propose ici un modèle ultra aéré, avec une ventilation présente partout sur l’empeigne. Celle-ci est ultra travaillée. C’est notamment le cas sur tout l’avant de l’empeigne où l’on peut apercevoir sa socquette et ses orteils selon si vous roulez ou pas pieds nus.
C’est ici tout l’intérêt de la technologie Aeroweave qui bénéficie de mailles haute résistance mais très aérées, confortables et solides. C’est aussi visible sur le côté, sur l’extérieur du cinquième métatarse, et à l’intérieur sous le gros orteil, au-dessus de la voûte plantaire. Seul le contour du talon conserve une maille plus traditionnelle. De même, plusieurs canaux d’aération positionnés sur la semelle R2 viennent ventiler la voûte plantaire et ainsi réguler la température. Nous avons volontairement versé la moitié d’un bidon d’eau sur chaque pied, un matin alors que le soleil ne chauffait pas encore : le séchage s’est révélé rapide.
Les chaussures idéales ?
Ergonomiques, très aérées, faciles en chausser/déchausser et avec un excellent retour d’énergie, les sensations de ces Transiro Hydra Aeroweave nous ont séduit, sans même parler du serrage efficace (plus que ce que l’on peut croire), homogène et (forcément très) ajusté. Ce modèle répond parfaitement à la pratique du triathlon grâce à ses nombreuses astuces pour faciliter les transitions et s’adresse à toutes les distances du triple effort. Une fois enfilées, ces chaussures sont très confortables et proposent un bon maintien. Leur poids de 225 gr en taille 42 (taille ajustée avec de la place sur l’avant du pied pour les orteils) est un atout certain et le coloris testé avec son blanc immaculé, son velcro rouge flamboyant et sa bande d’accroche bleu roi nous a conquis. Le prix, 290 €, commence à piquer, mais fi’zi:k livre ici un très bon produit qui saura apporter les performances nécessaires à tous les triathlètes, quels que soient leur niveaux, pratiques et distances.
Les fi’zi:k Transiro Hydra Aeroweave en bref Note : ***** Les + : aération, ouverture pour enfiler le pied, serrage, semelle carbone R2 et poids Chaussures de triathlon. Tige Aerowaeve 3D air mesh avec construction en maille hautement respirante. Semelle R2 carbone unidirectionnel avec indice de rigidité 10/10. Serrage Velcro à bande unique. Coloris : blanc/noir ou blanc/bleu/rouge. Poids : 225 gr (pointure 42). Tailles : du 36 au 48 (avec demi-tailles du 37 au 47). Prix : 290 € Contact : fi’zi:k |
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