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Le Canyon Aeroad dans cette version lancée à la fin 2020 est largement reconnu comme étant un vélo rapide et polyvalent, proposé comme toujours chez la marque allemande à un tarif ultra compétitif. L’Aeroad CF SLX 7 Disc eTap ne déroge pas à la règle, en offrant 12 vitesses, une transmission électronique sans fil, un cockpit intégré et des roues carbone. Pour moins de 5000 €.
Par Guillaume Judas – Photos : ©Vincent Lyky
Le Canyon Aeroad est décliné en trois versions, avec différents types de fibres de carbone. L’Aeroad CFR est le cadre utilisé aujourd’hui par les coureurs professionnels des équipes Alpecin-Deceuninck et Movistar au plus haut niveau mondial, sur quasiment presque tous les terrains par un champion comme Mathieu van der Poel par exemple. Certes, le vainqueur de Milan-Sanremo et de Paris-Roubaix cette saison utilise un Aeroad légèrement modifié qui préfigure la prochaine version de ce modèle à succès, mais sur le principe, ce vélo avec ses tubes aérodynamiques est conçu pour passer presque partout.
=> VOIR AUSSI : Test du Canyon Aeroad CFR
Après ce modèle très haut de gamme, on trouve ensuite l’Aeroad CF SLX avec un cadre à peine moins léger, annoncé autour de 990 g, ce qui reste une belle performance compte tenu de la dimension et de la forme des tubes destinés à fendre l’air, et surtout d’une intégration complète des gaines ou durites de frein. La gamme s’étend de 4999 € avec le modèle testé ici, jusqu’à 6499 €. Puis on trouve l’Aeroad CF SL, avec un cadre avec une masse un peu plus élevée, et moins intégré.
Le CF SLX 7 Disc eTap est donc monté à partir d’un kit cadre de très bon niveau, un groupe électronique sans fil Sram Rival AXS (l’entrée de gamme chez Sram en 12 vitesses), le même cockpit intégré que sur les versions très haut de gamme de l’Aeroad et de l’Ultimate, et des roues carbone DT Swiss de très bonne facture, qui sont parmi les plus efficaces du marché pour affronter le vent. La machine s’affiche à 8,03 kg sans pédales en taille XS, avec un groupe et des roues qui sont loin d’être les plus légers du marché. La performance d’ensemble, compte tenu du prix du vélo, est remarquable de la part de Canyon.
Les vélos aérodynamiques sont séduisants à plus d’un titre, surtout lorsqu’on recherche la performance. Ils souffrent néanmoins de plusieurs caractéristiques qui peuvent se révéler compliquées à gérer au quotidien pour le cycliste lambda, comme une rigidité excessive et un confort en retrait, une géométrie agressive, un surpoids handicapant pour les cyclistes les moins athlétiques et une intégration qui peut rendre la maintenance et le transport complexes.
Malgré des tubes largement profilés et surdimensionnés, l’Aeroad SLX s’affranchit de certains de ces inconvénients, notamment grâce à un cadre dont le poids n’a rien d’excessif, à moins d’un kg. Il est également proposé avec un poste de pilotage particulier, avec en plus d’une intégration totale, des réglages facilités au niveau de sa hauteur et de sa largeur. Les vélos Canyon Aeroad et Ultimate à partir du niveau de gamme SLX, sont aujourd’hui les seuls du marché à offrir un cockpit en trois parties, dont les deux barres latérales peuvent s’ouvrir pour se replier le long de la douille de direction, afin de faciliter le transport du vélo dans une housse de transport ou dans le coffre d’une voiture par exemple. Ces deux barres peuvent ensuite être solidarisées avec la partie centrale en ajustant la largeur, de 390 à 430 mm axe/axe. Ce système ingénieux que nous avions découvert à l’occasion de la sortie de l’Aeroad CFR en 2020 a été aujourd’hui renforcé, pour plus de rigidité et de fiabilité.
En termes de géométrie, cet Aeroad reprend celle qui était déjà appliquée sur l’Ultimate, pour offrir une position de pilotage moins extrême que son prédécesseur, notamment au niveau de la longueur et de la distance entre la selle et le cintre. Les angles à l’avant et à l’arrière favorisent également une posture portée non pas sur l’endurance pure, mais au moins sur les efforts au long cours. La douille de direction reste notamment assez nerveuse pour ne pas exiger des épaules de déménageur lors des relances en danseuse, et suffisamment stable pour que le vélo ne devienne pas trop exigeant à piloter sous des vents de travers.
Les formes précises des tubes ont été conçues en partie en corrélation avec les roues DT Swiss ARC DiCut avec une jante de 62 mm de hauteur à l’arrière et 50 mm à l’avant, et des pneus de 28 mm de section à l’arrière, et de 25 mm à l’avant. Ces roues sont souvent citées parmi les plus efficaces du marché au niveau aérodynamique, et ici on les sent parfaitement en adéquation avec le cadre, même en ce qui concerne la maniabilité globale du vélo, malgré leur profil prononcé. Notons que Canyon ne fait jamais d’économie mal placée sur les pneumatiques. L’Aeroad CF SLX 7 eTap est chaussé des très bons Continental Grand Prix STR Tubeless Ready. Ils sont fournis avec le vélo avec deux sections différenciées, pour favoriser l’aérodynamisme à l’avant, et le confort et la motricité à l’arrière, et avec des chambres à air d’entrée de gamme. En passant les pneus en tubeless avec un liquide préventif, il est encore possible de gagner une grosse centaine de grammes sur le vélo total.
Le groupe Sram Rival AXS est situé en entrée de gamme chez l’équipementier américain, mais seuls ses matériaux et son poids plus élevé le distinguent des groupes Force et Red, largement plus onéreux. La transmission dispose des mêmes fonctionnalités, et il est quasiment impossible de faire la différence à l’usage au niveau de la rapidité des changements de vitesse et de l’efficacité de freinage avec les modèles plus huppés. L’Aeroad est livré en plus avec un capteur de puissance Quarq intégré au pédalier Rival, ce qui est une belle performance à ce niveau de prix. Malgré ce groupe un peu lourd, des roues qui ne sont pas non plus les plus légères de la gamme DT Swiss ARC et des Tubeless fournis avec des chambres à air, l’Aeroad CF SL7 7 eTap s’affiche à 8,03 kg sans pédales en taille XS, un poids que l’on peut retrouver encore sur des machines vendues jusqu’à 2000 € plus chères.
=> VOIR AUSSI : Test du groupe Sram Rival AXS
L’efficacité accessible
Sur la route, l’Aeroad SLX est parfaitement à son aise dans de nombreux domaines. Il se montre particulièrement efficace sur le plat et sur terrain vallonné, largement assez rigide pour répondre aux franches accélérations sans perte de rendement ou pour affronter les ascensions, et relativement confortable pour accumuler les kilomètres sans fatigue excessive.
Sans pouvoir juger de son efficacité aérodynamique réelle, on peut tout de même constater qu’il fait preuve d’une très bonne inertie positive une fois qu’il est lancé, permettant d’économiser pas mal de watts lorsqu’on essaie de maintenir une allure de croisière élevée sur de longs bouts droits. Dans les descentes, il se montre précis et rassurant, tout en profitant de la bonne absorption des vibrations de l’ensemble du châssis pour toujours rester en contact avec le bitume, ce qui lui évite les rebonds désagréables même sur des routes avec un revêtement dégradé. Sur les sprints, il fait preuve d’une excellente réactivité, et son poste de pilotage ne montre aucune faiblesse avec les mains en bas du cintre, comme c’était le cas avec la précédente version du cockpit.
Le vélo marque certes le pas dans les ascensions les plus raides, au-delà de 8%, où il devient un peu pataud, à cause de la raideur de ses roues et de son poids global. De même, il peut devenir un peu exigeant à basse vitesse, en ville et au milieu de la circulation, lorsqu’il faut enchainer de fréquentes relances en partant d’une allure très réduite. Le poids, là encore, le handicape légèrement face à des vélos plus haut de gamme qui s’affichent à plus d’un kg de moins, et qui se révèlent un poil plus tranchants. Mais on pinaille. Car l’Aeroad reste globalement très équilibré et surprend par sa maniabilité pour un vélo de cet acabit.
L’Aeroad en version SLX confirme donc que le vélo aéro de Canyon est l’un des plus polyvalents du marché, et qu’il ne s’adresse pas uniquement aux pratiquants les plus athlétiques et les plus expérimentés. Équipé du groupe Sram Rival AXS, il n’atteint pas non plus de sommets en termes de prix, et ça c’est plutôt une bonne nouvelle pour ceux qui ne sont pas les plus fortunés. Comme quoi, il n’est pas toujours utile de payer toujours plus pour s’offrir une machine à la fois performante et accessible.
Le Canyon Aeroad CF SLX 7 Disc eTap en bref… Note : ***** Les + : équilibre général, maniabilité, rendement, confort pour ce type de vélo Cadre : Aeroad CF SLX Disc – Fourche : Canyon FK0060 CF Disc – Poste de pilotage : Canyon Aerocockpit CP0018 – Freins : Sram Rival hydrauliques 160/160 mm – Dér. Avant : Sram Rival AXS 12 v. – Dér. Arrière : Sram Rival AXS 12 v. – Leviers : Sram Rival AXS 12 v. – Cassette : Sram Rival 10-30 – Chaîne : Sram Rival AXS 12 v. – Pédalier : Sram Rival AXS 12 v. 48-35 (avec capteur de puissance Quarq) – Roues : DT Swiss ARC 1600 50/62 mm – Pneus : Continental GP 5000 TL 700×25/28 – Selle : Selle Italia SLR Boost Superflow – Tige de selle : Canyon SP0046 – Poids : 8,03 kg en taille XS sans pédales – Nombre de tailles : 8 – Prix : 4999 € Contact : www.canyon.com |
=> VOIR AUSSI : Tous nos articles Matériel
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Je l’ai pris en taille S, 177cm, 84cm d’EJ, 74cm de sortie de selle. Au top.
Je l’ai pris en taille S, 177cm, 84cm d’EJ, 74cm de sortie de selle. Au top.
Je mesure 1m67, et j’ai une sortie de selle de 69,5 cm. Le vélo est un XS.
Bonjour,
Je mesure 1m72 et 81 d’entrejambe
Je suis entre deux tailles XS et S
J’hésite encore
Quel est votre tailles svp et la sorti de selle svp ?
Merci par avance,
Je mesure 1m67, et j’ai une sortie de selle de 69,5 cm. Le vélo est un XS.
Bonjour,
Je mesure 1m72 et 81 d’entrejambe
Je suis entre deux tailles XS et S
J’hésite encore
Quel est votre tailles svp et la sorti de selle svp ?
Merci par avance,
J’ai 2 questions car j’hésite avec l’Ultimate :
– est-il assez confortable pour un cycliste lambda ?
– est-ce que la monte en 50-65 n’est pas un frein dans un col, même roulant ?
Merci.
Le vélo est un peu moins « joueur » que l’Ultimate avec une direction un tout petit peu plus stable il me semble. Par contre au niveau du confort, je n’ai pas noté de réelles différence, d’autant plus que c’est la position qui est surtout la plus importante. Concernant les roues, elles ne sont pas parfaitement adaptées à l’ascension d’un col, sauf à évoluer au-dessus de 20-22 km/h.
Je confirme : bien positionné le confort est top (aucune douleur après 4h de selle) par contre c’est vrai qu’il est planté dès que la pente passe au dessus des 6% dans mon cas
J’ai 2 questions car j’hésite avec l’Ultimate :
– est-il assez confortable pour un cycliste lambda ?
– est-ce que la monte en 50-65 n’est pas un frein dans un col, même roulant ?
Merci.
Le vélo est un peu moins « joueur » que l’Ultimate avec une direction un tout petit peu plus stable il me semble. Par contre au niveau du confort, je n’ai pas noté de réelles différence, d’autant plus que c’est la position qui est surtout la plus importante. Concernant les roues, elles ne sont pas parfaitement adaptées à l’ascension d’un col, sauf à évoluer au-dessus de 20-22 km/h.
Je confirme : bien positionné le confort est top (aucune douleur après 4h de selle) par contre c’est vrai qu’il est planté dès que la pente passe au dessus des 6% dans mon cas
Merci, pour ce test . Je possède ce vélo depuis mars 2023 et après 2000 km je partage votre avis. Juste un point, concernant le serrage de la tige de selle, sur mon cadre en taille M, l’accès est bien plus facile (pas dans le passage de roue)
Merci pour la précision. Effectivement, en taille XS, ça peut être plus compliqué 😉
Merci pour la précision. Effectivement, en taille XS, ça peut être plus compliqué 😉
Merci, pour ce test . Je possède ce vélo depuis mars 2023 et après 2000 km je partage votre avis. Juste un point, concernant le serrage de la tige de selle, sur mon cadre en taille M, l’accès est bien plus facile (pas dans le passage de roue)