Test des lunettes KOO Supernova avec verres photochromiques

Koo lance ses lunettes ultra légères et sans monture Supernova avec des verres photochromiques. Le confort de ce modèle est ainsi encore amélioré, notamment sous les conditions changeantes du printemps.

Par Guillaume Judas – Photos : ©3Bikes.fr / DR

Koo est la marque de lunettes du célèbre fabricant de casques italien Kask. La gamme offre des modèles différents, que vous pouvez choisir en fonction de vos préférences esthétiques et de la forme et de la taille de votre visage. Déjà testées au printemps 2022, les Supernova sont très légères avec leur construction minimaliste sans monture qui offre un très large champ de vision, et elles sont ainsi très confortables pour peu que vous ayez un visage assez large pour que la tenue soit suffisante. En l’absence de monture, la rigidité des lunettes est très faible, et il faut compter sur un verre unique assez souple pour assurer une tenue assez couvrante.

Ce type de construction interdit également les changements de verre, ce qui limite la polyvalence du modèle. Avec des verres fumés destinés à lutter contre la luminosité d’une pleine journée de printemps ou d’été, les Supernova peuvent se montrer désagréables à porter dans d’autres conditions. Mais heureusement, la marque italienne lance son modèle équipé de verres photochromiques (qui s’adaptent à la lumière), confortables à l’usage, que ce soit par mauvais temps, sous une lumière déclinante de début de soirée, ou en sous-bois.

Les Supernova photochromiques pèsent 24 g, mais finalement c’est plutôt l’absence de monture qui offre une sensation de légèreté sans pareille, d’une part avec un champ de vision qui n’est pas perturbé par le moindre rebord, et d’autre part avec une souplesse qui semble épouser les contours du visage. Les branches assez longues sont susceptibles d’entrer en conflit avec la partie arrière du casque pour ceux qui ont une petite tête, et il faut aussi s’habituer au fait de ne pas se sentir « serré » par les lunettes. Mais force est de reconnaître qu’à l’usage, les Supernova ne bougent pas, même sur des parcours chaotiques en Gravel.

Des verres qui s’adaptent aux conditions

Pourquoi faudrait-il opter pour ces Supernova avec un verre photochromique plutôt que pour celles avec un verre fumé ou « miroir » ? Un verre photochromique s’adapte aux changements de luminosité ambiante en quelques secondes, en fonçant ou en s’éclaircissant pour réduire la fatigue oculaire tout en améliorant le confort visuel. Pour des lunettes avec un verre classique, il faut choisir entre plusieurs catégories de filtration de la lumière : de 1 (verre presque transparent) à 3 (grande filtration de la lumière) chez Koo par exemple, qui correspondent à environ une transmission de lumière de 70 % jusqu’à 10 %. Les verres photochromiques Koo offrent une filtration de la lumière de 11 à 73 %, ce qui permet de parer normalement à presque toutes les conditions, et ceci en quelques secondes.

Concrètement, en plein soleil, le verre fonce pour offrir une protection oculaire comparable à des lunettes dédiées aux conditions estivales. Dans les passages ombragés, le verre s’éclaircit, mais on peut constater qu’il reste tout de même légèrement fumé (comparable à un verre de catégorie 2, c’est-à-dire intermédiaire). Et sous un mauvais temps, une averse, ou avec une luminosité déclinante comme en début de soirée, le verre devient légèrement rosé, presque transparent.

Les Koo Supernova sur le terrain

Les Supernova sont toujours aussi surprenante de souplesse et de légèreté, une fois sur le visage. On s’adapte rapidement, même si on a l’habitude de porter des lunettes un peu plus présentes, un poil plus lourdes et plus rigides. Finalement, là où la souplesse des Supernova est la plus gênante, c’est en voulant poser les lunettes dans les trous d’aération du casque, dans le cas d’une longue ascension avec la sueur qui coule sur le visage par exemple. Car cette souplesse limite le bon maintien, et il est possible de perdre les lunettes dans ces conditions.

À l’usage, le changement de filtration des verres selon les conditions est très rapide, à un tel point qu’il est difficile à photographier si on essaie de cacher une seule partie du verre pour la démonstration. Il faut noter également qu’on doit bien faire la distinction entre la luminosité réelle et celle qui est perçue. Par beau temps et dans une zone d’ombre, le verre reste tout de même légèrement foncé car la lumière est bien présente, même si par contraste on peut avoir l’avoir l’impression qu’il y a une grosse différence avec le plein soleil.

Sous un temps gris et humide, les lunettes offrent toujours un bon confort visuel. Ceci est d’autant plus appréciable que le verre bénéficie d’un traitement hydrophobe qui favorise l’écoulement de l’eau. L’absence de monture et la découpe du verre sur les coins supérieurs droite et gauche suffisent pour éviter toute apparition de buée en roulant.

C’est seulement sous un temps gris et en passant en sous-bois sur des parcours de Gravel (donc parfois très sombres) que l’on arrive aux limites de ce type de produit. Même au plus clair, le verre n’est pas totalement transparent et il filtre encore 27% de la luminosité ambiante. Cela réclame une adaptation et un léger effort pour bien voir les pierres et autres racines, plus en tout cas que sans lunettes. Mais nous avons pu faire ce constat avec d’autres lunettes avec des verres photochromiques, et parfois, un verre totalement transparent ou pas de lunettes du tout peut-être préférable pour le confort visuel.

Reste que les Koo Supernova avec des verres photochromiques sont plutôt performantes dans quasiment toutes les conditions, et que seul leur prix de vente assez élevé à 210 € peut faire réfléchir.

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