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En France, quelques monteurs de roues artisanales d’exception se dégagent. François Feyt en fait partie avec sa marque Topwheels, créée en 2010. Nous avons pu tester un modèle hors norme, très léger et confortable, avec les jantes Light Bicycle.
Par David Polveroni – Photos : DR
À 34 ans, passionné par l’ingénierie et les sciences en général, François Feyt commence par monter ses roues pour son usage personnel, puis pour quelques amis. « Puis, de fil en aiguille, j’ai acquis un savoir faire sur ce sujet, puis une réputation dans mon entourage. Les forums internet aidant, je me suis fait connaître et cela m’a permis d’en faire mon activité professionnelle« , nous confie-t-il.
C’est ainsi que Topwheels est née. Tout d’abord dans le Vaucluse, avant que la marque ne s’installe dans les Pyrénées Orientales, à Prades exactement. C’est là que les roues Topwheels sont assemblées depuis 2015. Seul aux commandes de son entreprise, François Feyt est régulièrement assisté par des jeunes en cours de formation. Actuellement, un jeune apprenti à mi-temps pour son Bac Pro bénéficie de l’expertise de Topwheels. La transmission du savoir est aussi quelque chose d’important pour Francois Feyt.
Des jantes très larges
Les roues que nous avons eues en test sortent un peu de l’ordinaire. Au déballage, on comprend tout de suite que cette paire de roues est un peu spéciale. Si les Tubeless Michelin Power Cup ont un ballon assez particulier de part leur conception – nous y reviendrons prochainement sur un article dédié – ils sont ici parfaitement adaptés à la jante de 28 mm de large pour 40 mm de hauteur. Une jante Light Bicycle WR40, le modèle Light Flyweight à 400 g le cerceau. Cette jante est en vague X Flow, inspirée par Zipp. Cette forme permet un gain aérodynamique, sur lequel on ne se prononcera pas, faute de moyens pour faire des tests chiffrés. Cette conception booste aussi la rigidité latérale selon les dires du constructeur. Pour le poids final avec ce montage, on arrive à 1350 g, ce qui est très performant.
La jante est compatible pneu classique avec chambre, mais aussi Tubeless, comme montée pour l’essai. Dans cette configuration, on se retrouve avec un ballon vraiment large : 32 mm mesurés. Ce ne seront pas les roues utilisées par Ganna pour son record de l’heure. Mais ce sont les roues que j’ai utilisées sur mon Factor O2VAM pour 2500 km d’essai dans les Alpes françaises, suisses et italiennes. De quoi éprouver le produit. Donc 2500 km parcourus essentiellement en terrain montagneux, sous une météo printanière à très froide, parfois un peu de neige ou de pluie glaciale.
Confort assuré
Les premiers mètres vont nous mettre tout de suite dans l’ambiance Pullman : on se sent comme sur un fauteuil. Cela est principalement lié à la filtration des pneus, larges, tout en se mariant parfaitement aux jantes. Esthétiquement, c’est aussi très réussi, l’ensemble se marie bien, cela ne forme un pas un bourrelet autour de la jante, cela reste aéro donc performant.
Performant oui, les premières parties rapides nous laissent une très bonne sensation de roulement que l’on retrouvait déjà sur le modèle en 25 mm que j’avais pu essayer longuement. Ah, ce petit sifflement tel un boyau, et pourtant la pression est très faible ici. En 32 mm, à 4 bar pour mes 56 kg, je suis déjà bien gonflé tout en gardant un bon confort.
Du confort certes, mais sur de nombreux cols, italiens surtout, les routes sont loins d’être des billards. Ce volume offert par le couple pneu/jante offre une motricité bien appréciable : donc un meilleur rendement, c’est clair !
Meilleur rendement + grand confort = plus de performance
Il reste à définir quels sont vos besoins. Ces roues sur mon Factor O2 apportent juste ce qu’il faut de rigidité : pas trop souples, pas trop rigides, elle se marient vraiment bien avec le vélo. Sur un vélo plus rigide, des roues souples sont souvent gage d’un mauvais ressenti. Mais il ne faut pas oublier que dans le cas d’un montage artisanal comme celui-ci, la rigidité dépend aussi de la volonté du monteur, et donc de la discussion que vous avez avec lui.
Ce ne sont pas des roues d’essais qui étaient prédestinées à mon vélo. Mais le montage sur base de rayons Pillar Wing20 Rainbow sur mon O2 est assez atypique et plutôt réussi. Après, pour les goûts et les couleurs… C’est toujours un plus, car l’avantage de l’artisanat, c’est la personnalisation : si le modele que nous avons était monté en moyeux Duke Mad Max, j’ai été peu satisfait de ce montage. Le moyeu avant faisait du bruit par des températures chaudes (j’étais prévenu) et l’arrière a commencé après de nombreuses sorties humides à faire un petit couinement. Celui est fort pénible pour le cycliste quand il n’est pas naturel… Ce petit bruit se retrouve parfois sur d’autres moyeux sur des roues artisanales. Ce n’est peut-être pas de chance, mais un montage sur base de moyeux DT Swiss 240 serait pour moi une option plus sûre.
Ce qu’il faut retenir, c’est surtout le confort de ces roues avec ces très larges jantes, et leur légèreté, ce qui en fait des roues passe-partout idéales sur de nombreux types de terrain. Pour un montage vraiment personnalisé, Francois Feyt se fera un plaisir de vous conseiller. Rappelez-vous, il est très orienté ingénierie et sciences, en plus d’une passion pour la petite reine. Ses conseils pour vous orienter sur telle ou telle jante, tel composant avec tel pneu à telle pression seront des atouts précieux pour celui qui veut rouler longtemps et rapidement.
Les roues TOPWHEELS LIGHT BICYCLE en bref… Note : ***** Les + : poids, confort, stabilité Jantes Light Bicycle de 28 mm de largeur interne et 40 mm de hauteur – Moyeux : Duke Mad Max – Rayons : rayons Pillar Wing20 Rainbow – Poids : 1350 g – Prix : de 1180 à 1750 € (1635 € dans la configuration du test) Contact : http://topwheels.fr |
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