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Après avoir déjà testé les nouvelles roues Shimano Ultegra sur une distance de 2000 km l’hiver dernier, nous avons pu mettre à l’épreuve les nouvelles roues Shimano Dura-Ace R9270 en C50 sur presque cinq mois et sous toutes les conditions. Des roues haut de gamme très polyvalentes, et qui se révèlent extrêmement fiables.
Par Guillaume Judas – Photos : Vincent Lyky / 3bikes.fr
En même temps que les nouveaux groupes Dura-Ace et Ultegra Di2 en 12 vitesses, Shimano présentait de nouvelles roues à la fin de l’été dernier, dans les deux niveaux de gamme et avec des profils de jante de 36, 50 et 60 mm. Des roues annoncées comme plus aérodynamiques que la gamme précédente, plus légères et plus réactives. Pour les roues de 50 mm de haut pour pneu/tubeless comme testées ici par exemple, Shimano annonce une réduction de 5,1 watts de trainée aéro par rapport aux C40 précédentes, et même 1 watt de mieux par rapport aux anciennes C60 à boyau, grâce à la forme et à la largeur des jantes. En termes de poids, nous avons pesé les C50 à 1487 g la paire, ce qui est environ 130 g de mieux que les précédentes C40. En version à boyau, les C50 descendraient même à 1332 g, ce qui est très performant pour cette hauteur de jante. Dans la même configuration (50 mm à pneu/tubeless), les roues Ultegra s’affichent à 1610 g.
Ce gain de poids s’accompagne pourtant d’un élargissement de la jante, avec une largeur interne de 21 mm et une largeur externe de 28 mm, ce qui suit la tendance actuelle. Cela permet le montage de pneus plus larges, et leur offre surtout une excellente assise sur la jante. La section réelle dépend de la marque et du modèle de pneu, mais avec des Michelin Power Cup en 700×25 par exemple, la dimension mesurée du pneu est de 27 mm sur les roues Dura-Ace. Un très bon compromis entre rendement, adhérence et confort, et également sur le plan aéro, puisque les flancs du pneu prolongent idéalement ceux de la jante.
Des roues uniquement compatibles 12 vitesses
Les nouvelles roues Shimano Dura-Ace bénéficient de nouveaux moyeux, plus légers de 45 g, mais qui conservent des roulements à billes et cônes extrêmement fiables. Elles sont montées avec un corps de roue libre Direct Engagement qui assure selon Shimano une réactivité 63 % plus rapide que la version précédente, au moment des relances après un temps de roue libre. Ce système utilise deux bagues crantées qui s’emboîtent l’une dans l’autre, plutôt qu’un système à cliquet.
Des micro cannelures supplémentaires sur le corps de cassette permettent aux pignons d’être parfaitement en prise avec la roue libre, de manière à augmenter la rigidité torsionnelle de la roue lors des accélérations. De ce fait, le corps est uniquement compatible avec les nouvelles cassettes 12 vitesses Shimano, ce qui n’est pas le cas des Ultegra, compatibles avec des cassettes 12, mais aussi 11 et 10 vitesses. Quant au rayonnage de la roue avant, il est en 1:1 (même nombre de chaque côté) avec des rayons de 2.0-1.5-2.0 mm pour réduire le poids. La roue arrière dispose pour sa part d’un rayonnage différencié 2:1 Optbal.
Sur le plan esthétique, les jantes Dura-Ace (et Ultegra) adoptent désormais une finition mate, avec des logos plus discrets que les versions précédentes. C’est joli et passe-partout, mais ce type de finition reste assez sensible aux salissures ou autres tâches de gras qui émanent de la transmission.
En termes de tarif enfin, les nouvelles roues Dura-Ace sont proposées au prix public de 2099 € pour tous les modèles, que ce soit pour des hauteurs de jante de 36, 50 ou 60 mm, ou pour les versions à pneu/tubeless ou à boyau, et même pour les versions pour freins sur jante (uniquement à boyau).
Cinq mois sur deux vélos différents
Si nous avons pu prendre contact une première fois avec les Dura-Ace R9270 C50 lors du premier essai du groupe 12 vitesses avec notamment une incursion en montagne, le premier véritable examen sur plusieurs semaines remonte au test de l’Orbea Orca Aero en début d’année 2022. Puis, nous avons pu disposer d’une seconde paire de roues montée sur notre vélo habituel depuis la fin mars. Au total, ce sont près de 10 000 km accumulés avec deux paires de roues et deux vélos différents, que nous avons pu effectuer dans des conditions très variées.
La première chose que l’on peut souligner, c’est que le comportement des roues n’est pas toujours totalement identique selon le vélo sur lequel elles sont montées. L’Orbea Orca Aéro est un vélo aux tubes très profilés, très rigide et pas spécialement léger. Les roues Dura-Ace se distinguent avec ce montage par une nervosité qui contrebalance un peu la raideur du cadre. Elles se montrent très vives à l’accélération, et relativement faciles à relancer, même dans les forts pourcentages. Elles offrent juste ce qu’il faut de souplesse latérale pour procurer une certaine polyvalence au vélo, tout en s’accordant parfaitement avec les lignes aérodynamiques du cadre. Sur le plat à haute vitesse, l’efficacité de l’ensemble est très sensible, et nous avons été agréablement surpris par la stabilité du vélo, même avec un fort vent latéral et avec des jantes de 50 mm de haut. Le poids de la machine, sa géométrie et le fait que le poste de pilotage soit relativement long (avec du poids à l’aplomb de la roue avant) procure dans cette situation un très bon contrôle, malgré le poids léger du pilote. Bref, dans ce cas précis les roues Dura-Ace C50 adoucissent l’Orca Aéro, et lui offrent de la polyvalence.
Les sensations sont un peu transformées avec le Tarmac SL7, 1,5 kg plus léger et avec une géométrie différente. Le tube supérieur est ici plus long que sur l’Orbea, et la potence plus courte. Pour une même distance entre la selle et les poignées de frein ou le bas du cintre, il y a un peu moins de poids portée par la roue avant. La forme des tubes est également moins extrême, et finalement le profil des jantes est moins imbriqué dans le profil global du vélo. Avec ce montage, les Dura-Ace C50 conservent leurs qualités de nervosité et de vivacité, et elles semblent même faire beaucoup moins que leur poids. Les relances se montrent toujours très tranchantes. Les roues sont rigides, mais pas excessivement « dures » ni cassantes en cas d’optimisme démesuré dans le choix du développement. Mais elles paraissent sur ce vélo un peu moins smooth que sur l’Orbea. Sur les sprints lancés à près de 60 km/h, elles ne se désunissent pas au moment où l’on met un maximum de watts sur les pédales. Elles suivent ici parfaitement le comportement du cadre, et s’affichent comme des roues très performantes tout en évitant de se montrer trop exclusives. Exactement comme l’est le SL7. En revanche, les roues Dura-Ace C50 sur ce vélo le rendent plus sensible au vent latéral que l’Orbea. Le Tarmac est déjà un vélo un peu chatouilleux de l’avant, avec une direction très vive, et ici le vent de côté peut rapidement rendre la sortie exigeante avec un tel profil. Dans ce cas précis, et sans être extrêmes, les Dura-Ace C50 tendent à radicaliser un peu le comportement du Tarmac.
Il n’en reste pas moins que notre avis sur les roues Dura-Ace C50 est très positif, d’abord pour le bon compromis qu’elles offrent entre le poids et la rigidité, et ensuite parce que la fiabilité semble complètement au rendez-vous. Après 7000 km effectués sur le Tarmac, rien n’a bougé. On ne note aucun voile sur les jantes, et les roulements tournent comme au premier jour. La tension des rayons semble identique à celle d’une paire de roues neuve. Le fonctionnement de la roue libre au moment de la reprise de pédalage – un peu plus réactif que le moyenne – est certes sensible au début, puis rapidement il devient transparent tant on s’habitue à ce haut niveau de prestation. En dehors de la sensibilité au vent latéral inhérente à cette hauteur de jante (plus ou moins perceptible selon le cadre avec lequel elles sont associées), les Dura-Ace C50 se distinguent enfin par une certaine forme de versatilité absolue. Elles appartiennent à la catégorie des roues performantes, mais ne sont pas caricaturales dans leur comportement. Et surtout, la hauteur de jante de 50 mm ne nous a jamais paru être un désavantage dans les relances, dans les côtes raides, ou même en montagne. Avec de bons pneus (avec ou sans chambre), les Dura-Ace C50 peuvent s’utiliser toute l’année et quel que soit le dénivelé. Il s’agit bien là de leur tout premier atout.
En version C60, les Dura-Ace s’annoncent encore plus rigides et exclusives, avec un rayonnage renforcé. Elles sont donc à réserver aux forts gabarits, aux sprinters ou aux gros rouleurs. En C36, avec une hauteur de jante moindre, elles sont sans aucun doute moins sensibles au vent latéral. Compte tenu des qualités d’ensemble de la fabrication de ce nouveau modèle, c’est peut-être la version à privilégier pour les cyclosportifs ou les cyclistes plus légers.
Les roues Shimano Dura-Ace C50 en bref… Note : ***** Les + : compromis poids/rigidité, dynamisme, polyvalence, fiabilité Jante 100 % carbone – Hauteur : 50 mm – Compatibilité : pneus, tubeless – Largeur de jante : 21 / 28 mm – Profil de jante partagé avec les roues ULTEGRA – Fixation disques de frein : Center Lock – Rayons : 24 avant et arrière – Corps de cassette : compatible 12 vitesses uniquement – Poids : 687 g (avant) et 800 g (arrière) – Prix : 2099 € (la paire) Contact : bike.shimano.com, |
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J’ai fait mettre des billes céramiques et pas de soucis campagnolo a le même type de montage et pas se de soucis non plus .
J’ai fait mettre des billes céramiques et pas de soucis campagnolo a le même type de montage et pas se de soucis non plus .
Bonjour,
je réfléchie à l’achat de ces roues pour un Canyon Aeroad CF SLX, avez-vous eu des problèmes au niveau des roulements à date ?
Merci, bonne journée.
Bonjour,
Aucun problème de roulement pour notre part.
Cordialement
Bonjour,
Aucun problème de roulement pour notre part.
Cordialement
Bonjour,
je réfléchie à l’achat de ces roues pour un Canyon Aeroad CF SLX, avez-vous eu des problèmes au niveau des roulements à date ?
Merci, bonne journée.
Bonjour,
J’ai une paire de Dura Ace C50 qui a un peu plus de 2000kms. Quand le vélo est sur le pied d’atelier, le pédalier est entrainé quand j’arrête de faire tourner les manivelles.
Avez-vous déjà constaté ce phénomène?
Merci
Bonjour,
Non, pas particulièrement.
Bonjour,
J’ai une paire de Dura Ace C50 qui a un peu plus de 2000kms. Quand le vélo est sur le pied d’atelier, le pédalier est entrainé quand j’arrête de faire tourner les manivelles.
Avez-vous déjà constaté ce phénomène?
Merci
Bonjour,
Non, pas particulièrement.