Le nouveau Cervélo R5 vise la polyvalence

Cervélo présente son vélo à tout faire au sein de sa gamme. En effet, si les modèles S5 et P5 sont dédiés à la vitesse pure sur des profils moins accidentés, le R5 se doit d’être performant en montagne, que ce soit en montée comme en descente, sans être pour autant un frein sur les parties plus roulantes.

Photos : Cervélo

Comme le rappelle la marque canadienne, la nouvelle mouture de son cadre phare « n’a qu’une seule mission : atteindre le sommet, le plus rapidement possible. Mais il s’agit rarement de la seule ascension de la journée. Et si une course ne se gagne généralement pas dans une descente, elle peut par contre se perdre. Il se doit d’être tout aussi efficace en montée qu’en descente, ou même lors d’un sprint intermédiaire. Si le poids et la rigidité ont varié au fil des années, la maniabilité, la stabilité en descente du R5 sont toujours présentes. Preuve en est sur le terrain, le nouveau R5 a déjà gagné ! »

La recette du nouveau R5

Le nouveau cadre est 130 g plus léger que le précédent modèle, soit 16% de moins. Il ne pèse que 703 g, et la nouvelle fourche uniquement 329 g, amenant ainsi le poids du kit cadre légèrement au-dessus du kilo. La réduction du poids a aussi porté sur les composants : le cintre et la potence sont respectivement 30 g et 14 g plus légers, et la tige de selle affiche 20 g de moins sur la balance. Et bien que l’aérodynamisme ne soit pas la priorité numéro 1 du R5 comme c’est le cas pour un S5 ou un P5, le fait d’intégrer les durites et les transmissions électriques réduit la trainée aéro de 25 g, soit un gain d’environ 2,5 watts. En plus d’être encore plus léger, le nouveau R5 est aussi plus rapide.

La preuve sur le terrain

Le précédent R5 pouvait avoir comme léger défaut une rigidité un peu trop présente pouvant favoriser des grandes qualités de grimpeur au détriment du confort. La majorité des coureurs de l’équipe Jumbo Visma ont estimé que les vélos devenaient de plus en plus inconfortables au fil des semaines d’un Grand Tour. Le défi a donc porté sur la réduction de la rigidité.

Les ingénieurs Cervélo avaient déjà découvert qu’un rapport spécifique entre la rigidité du tube de direction et celle du boîtier de pédalier était la formule magique pour la qualité de roulage, mais cela n’avait jamais été appliqué au R5. Plusieurs versions ont été développées puis testées en collaboration avec l’équipe Jumbo Visma. Tom Dumoulin, qui avait déjà essayé et aimé le R5 au sein du Team Sunweb, était le candidat idéal pour les premiers tests. Le verdict ? Positif sans réserve ! Tom a estimé qu’il pouvait grimper tout aussi efficacement sur le vélo, et que la souplesse supplémentaire entraînerait moins de fatigue et une récupération plus efficace lors des enchaînements montées/descentes. Jumbo Visma l’a vérifié sur plusieurs courses World Tour cette saison.

Le nouveau R5 a donc déjà gagné et gagnera encore aux mains de l’un des coureurs de l’équipe World Tour.

 

Olivier Dulaurent

- 48 ans. – Pigiste presse écrite et Internet depuis 2004, auteur de Le Guide du Vélo Ecolo (Editions Leduc, novembre 2020), Moniteur Brevet d’Etat Cyclisme, encadrant de stages cyclistes depuis 2005 et coach cycliste - Pratiques sportives actuelles : cyclisme route et VTT (occasionnelle : course à pied) - Strava : Olivier Dulaurent

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