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Que peuvent bien se raconter un cycliste urbain en VAE et un coureur sans assistance qui borne pour préparer son prochain objectif ? Petite liste non exhaustive d’expressions typiquement cyclistes, pour que le premier soit moins dépassé par le discours du second.
Par Guillaume Judas – Photos : Pixabay / Publicdomainpictures
Le coureur qui s’entraîne fait le métier en alternant force et vélocité pour gagner des watts avant le prochain cri-cri, la cyclo du club ou une course en ligne. Il passe les bosses en force avec de la braquasse jusqu’à se faire péter les varices, avant de récupérer les jambes dans la laine.
Il compte bien prendre de la cylindrée, pour intégrer le premier éventail et éviter de se retrouver dans la bordure à bouffer de la caillasse. Quand il ne chasse pas les KOM, il mouline et travaille ses points morts pour avoir la socquette légère. En course, il y va pour jouer la gagne et ramener le bouquet. Pas question pour lui de faire 2, et encore moins de terminer devant le camion balai ou de bâcher. Le nez dans le guidon et la selle dans le cul, il s’accroche à ses adversaires avec tout à droite, quitte à sucer les roues avant de les sauter sur la ligne. Son angoisse, c’est d’avoir les grosses pattes parce qu’il n’aura pas fait assez de fractionnés et surcompensé, avec pour conséquence les deux pieds sur la même pédale, même s’il se sent affûté comme une lame. Magie de l’assistance électrique, le cycliste en VAE peut quant à lui changer de braquet et fumer la pipe en tournant les cannes, et même passer les raidards sur la plaque sans sentir qu’il a une chaine sur son vélo. Et pédaler en toute simplicité.
Lexique :
– Borner : accumuler des kilomètres à vélo, rouler beaucoup et souvent.
– Préparer son prochain objectif : se mobiliser physiquement et mentalement pour événement, une course.
– Faire le métier : s’entraîner régulièrement et sérieusement, soigner son sommeil et son alimentation, pour être en pleine forme.
– Force et vélocité : Alterner un pédalage lent mais en appuyant fort sur les pédales avec un pédalage avec une cadence élevée pour gagner en puissance.
– Gagner des watts : améliorer sa capacité à produire de la puissance (grâce à une meilleure condition physique).
– Cri-cri : ou un critérium, une course sur un petit circuit avec un nombre élevé de tours à parcourir.
– La cyclo du club : rassemblement ou épreuve de masse avec plusieurs catégories de participants, sur un parcours plus ou moins long, organisé par le club auquel est rattaché le cycliste.
– Une course en ligne : compétition sur un grand parcours qui relie deux sites distincts (d’un point A à un point B).
– Passer les bosses en force avec de la braquasse : monter les côtes avec un grand développement en pédalant avec une faible cadence de pédalage.
– Se faire péter les varices : se faire très mal aux jambes durant l’effort.
– Les jambes dans la laine : reposer les muscles en évitant la station debout, et/ou en les couvrant pour les garder au chaud.
– Prendre de la cylindrée : améliorer les capacités physiques grâce à un entrainement bien conduit.
– Le premier éventail : lorsque le vent souffle de côté sur une route dégagée, les coureurs se placent de manière à lutter contre le vent en partageant leurs efforts, grâce à un mouvement bien ordonné de changement de position, comme une rotation vue de haut.
– Se retrouver dans la bordure : ne pas avoir la place pour intégrer l’éventail, et donc être en file indienne derrière lui pour tenter de s’y accrocher, très près du bas-côté de la route.
– Bouffer de la caillasse : rester un long moment dans la bordure sans réussir à changer de position à cause de la vitesse imposée par l’éventail.
– Chasser les KOM/QOM : tenter de battre des records sur les segments de l’application communautaire Strava.
– Mouliner : tourner rapidement les jambes en pédalant, avec une faible résistance.
– Les points morts : lors du cycle de pédalage, lorsque le pied est dans sa position la plus basse ou la plus haute (lors de la transition entre les phases de poussée ou de tirée du pédalage)
– La socquette légère : un coup de pédale facile, sans effort apparent.
– Jouer la gagne : être un prétendant sérieux à la victoire.
– Ramener le bouquet : conclure une course en vainqueur, et être récompensé par le bouquet de fleurs remis à cette occasion.
– Faire 2 : terminer deuxième (fonctionne aussi pour troisième, quatrième, etc.)
– Terminer devant le camion balai : arriver dans les derniers.
– Bâcher : abandonner une épreuve.
– Le nez dans le guidon : rouler avec la tête baissée avec pour seule vision le poste de pilotage ou la roue avant.
– La selle dans le cul : être à fond, et être obligé de pédaler en bec de selle.
– Tout à droite : rouler très vite, avec un très gros développement (la chaine positionnée le plus à droite possible au niveau de la transmission).
– Sucer les roues : profiter du sillage des adversaires, et ne pas prendre de relais face au vent pour économiser de l’énergie.
– Sauter sur la ligne : sprinter et dépasser son adversaire au dernier moment sur la ligne d’arrivée.
– Les grosses pattes : avoir les jambes lourdes.
– Fractionnés : méthode d’entraînement qui consiste à alterner les phases d’effort intense avec les phases de récupération.
– Surcompenser : récupérer après un effort/un entrainement/une course et profiter des capacités d’adaptation de l’organisme pour s’améliorer.
– Les deux pieds sur la même pédale : ne pas avoir de bonnes sensations musculaires.
– Affûté comme une lame : avoir très peu de masse grasse, avec les muscles et tendons très apparents.
– Changer de braquet : changer de développement en utilisant le dérailleur.
– Fumer la pipe : être très facile en pédalant.
– Tourner les cannes : mouliner, pédaler sans forcer.
– Passer les raidards sur la plaque : monter les côtes très raides avec le grand plateau.
– Ne pas sentir qu’il a une chaine : pédaler sans résistance apparente, comme s’il n’y avait pas de transmission.
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