La Madeleine Cyclo est désormais bien connue du calendrier cyclosportif Français. Le parcours évolue tous les ans ou presque sur la même base avec une arrivée au sommet du mythique col du même nom. C’est l’un des parcours les plus exigeants proposé aux cyclos. Elle se déroulera ce dimanche 1 août.
Par David Polveroni – Photos : Justine Dupenloup/captures d’écran Strava
Regardons en détails ce qui sera proposé aux coureurs ce dimanche 1 aout et concentrons-nous sur le parcours vedette. Il y a trois parcours proposés, La Croix de Fer avec 135 km et 4700 m de dénivelé annoncés, La Madeleine avec 115 km et 3750 m de D+ et enfin Le Montvernier plus léger, mais avec tout de même encore un gros ratio puisqu’il faudra avaler 2650 m de D+ pour 60 km… Ce dernier parcours est aussi proposé en version randonnée, sans chronométrage, avec un parcours de 35 km également qui n’inclue « que » le col de la Madeleine après un petit échauffement dans la vallée. Bref de quoi satisfaire tout le monde.
L’épreuve reine, le 135 km.
Le départ se fait à La Chambre, et non plus à Saint-Francois comme il y a quelques années. Après 25 bornes de vallée, et deux ou trois courtes bosses pour s’échauffer, les choses commencent peu après Saint-Jean-de Maurienne. Vous aborderez le col du Mollard à 1638 m d’altitude en 18 km et un peu plus de 1000m de D+.
Ce col comporte une caractéristique, il se monte en lacets. 45 lacets sur 12 km jusqu’à Albiez-le-Vieux. Apres un peu de replat, la pente se radoucit pour se corser à nouveau jusqu’au somment du col avec 1,5 km à près de 10 %.
Une descente toujours un peu délicate à gérer je trouve, et qui d’après mes sources comporte quelques passages gravillonnés dernièrement, donc prudence. Arrivé sur la route de La Croix de Fer, cela monte gentiment au début jusque Saint-Sorlin-d’Arves où commencent réellement la difficulté.
600 m de D+ en un peu moins de 7 km… soit 9 % de pente moyenne sur une route pas toujours top. On titille, puis dépasse les 2000 m dans un décor de carte postale au sommet. Vous pourrez admirer les aiguilles d’Arves sur votre gauche, avant de passer le sommet.
2,5 km de descente assez roulante où l’on peut s’octroyer une pause pour se ravitailler et remettre un coupe-vent si nécessaire, avant de reprendre un petit coup de cul et d’aborder le Glandon et sa descente. Vigilance, car souvent, en tout cas devant, cela descend très, trop, vite… Il n’y a pas eu des morts pour rien par le passé sur la Marmotte, elle est aussi neutralisée désormais sur cette partie.`
Elle est longue. Une fois arrivé à Saint-Etienne-de-Cuines, virage à droite en bas, trois ou quatre km de vallée avec une petite bosse, et c’est parti pour l’enchainement final Chaussy-Madeleine.
On peut décomposer le Chaussy en deux parties. Une première avec les lacets de Montvernier, rendus célèbres par le Tour de France, ça zigzag non stop pendant trois km, avec 18 lacets.
À ce stade de la course, on devrait être par petit comité… Par contre, attention, à titre personnel j’ai subi et j’ai vu de grosses défaillances ici ou suite à cette montée : cet enchainement Montvernier-Chaussy n’a rien d’effrayant, mais on arrive ici avec déjà un peu de fatigue et c’est un col très exposé au soleil. Donc attention en cas de canicule ou même de simple chaleur, ça tape ! Bon j’ai fait aussi une madeleine sous la neige, un compromis serait bien pour les coureurs ce dimanche…
Revenons à ce col. Après les lacets et le passage à Montvernier, c’est le vrai col du Chaussy qui démarre. Pas de pourcentages affolants, des rampes un peu plus sévères vers les 1150 m d’altitude et un final où l’on aperçoit le sommet au loin. Je conseille d’en garder pour la suite. Réserver ses efforts pour le final du col.
Rien que 105 km dans les jambes ici, à plus de 1500 m mais déjà beaucoup de dénivelé, avec 3210 m très exactement. Suit une descente encore sinueuse où il faut être vigilant… Cette année nous redescendons quasiment jusque la Chambre, j’espère que certains n’auront pas la tentation d’aller directement à leur voiture.
À Saint-Martin-de-la-Chambre, c’est parti pour lâcher ses dernières forces : ici il vous reste 17,5 km pour quasiment 1500 m de D+. Pas besoin d’en rajouter plus, cela va être dur, d’autant que c’est selon moi le versant le plus dur de la Madeleine, avec de longs passages à 9/10 % voire plus, alors même si Colbrelli faisait le train du peloton un long moment en 2020, croyez moi c’est dur… un petit replat pour arriver à Saint-Francois-Longchamp, puis s’en terminera au sommet après 5 km de toute beauté dans les pâturages. On a hâte d’arriver là haut à 2000m ! https://www.strava.com/segments/24624092?filter=overall
- 35 ans -
Entraineur -
Ambassadeur Factor et Castelli -
Arpenteur de cols -
Passionné de cyclisme -
Plus de 30 victoires en Cyclosportives - Pigiste depuis 2018 -
Pratique sportives actuelles : pur routier, gravel et dans le futur du VTTAE
Strava : David Polveroni