Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo

La marque d’accessoires PRO lance avec le Vibe Evo un guidon monobloc en carbone qui offre une intégration et une ergonomie novatrices et intéressantes. Un concept idéal pour les cyclistes ou triathlètes qui cherchent à monter en gamme sur leur machine actuelle. Nous l’avons déjà testé pour vous.

Par Guillaume Judas – Photos : @3bikes.fr/PRO/DR

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Le design du PRO Vibe Evo est futuriste.

PRO propose des selles, des tiges de selle, des postes de pilotage et des outils, que ce soit pour la route ou le tout-terrain. La marque permet de choisir des accessoires aux formes et aux dimensions spécifiques pour optimiser les réglages et affiner la position et le confort sur le vélo. Une personnalisation souvent nécessaire à l’heure où la plupart des vélos de l’entrée au haut de gamme sont vendus complets, avec des périphériques standards. Avec les modèles aux formes aérodynamiques et diverses options d’intégration des gaines de freins ou des câbles de dérailleurs, beaucoup de marques proposent leur propre système de guidon monobloc, et souvent à partir d’un certain niveau de prix. Ce nouveau cockpit PRO Vibe Evo en carbone T700 s’adresse donc d’abord à ceux qui souhaiteraient monter un premier guidon de ce type en après-vente, pour améliorer l’esthétisme, l’aérodynamisme ou l’ergonomie de leur vélo. Ou qui souhaiteraient simplement bénéficier de fonctionnalité supplémentaires. Cet accessoire haut de gamme offre en plus de multiples options de compatibilité, pour un acheminement intégré ou semi-intégré des câbles et gaines dans le poste de pilotage et dans le cadre.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Les formes anguleuses de la partie supérieure cachent une excellente ergonomie dont on peut se rendre compte à l’usage.
Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Le PRO Vibe Evo est compatible avec plusieurs types de montages.

Trois longueurs, trois largeurs et un angle de potence ajustable

Grâce à un système de bagues entre le serrage de potence et le pivot de fourche, le PRO Vibe Evo peut être positionné avec un angle de +/- 2°, de manière à affiner la position en hauteur et surtout compenser légèrement les seules trois longueurs disponibles pour l’instant (105, 115 et 125 mm, associées à des largeurs de 38, 40 et 42 cm).

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Un système de bagues à glisser entre la potence et le pivot de fourche permet de modifier l’angle de la potence, de +/- 2°.

Mais PRO ne nie pas, pour l’avenir, proposer d’autres longueurs, en fonction de la demande pour ce type d’accessoire. Parmi les autres dimensions à retenir, le drop (hauteur du cintre) s’établit à 132 mm et le reach (profondeur) à 80 mm pour les neuf versions disponibles au total. Au niveau du serrage sur la fourche, le placement assez rapproché des deux vis permet une adaptation si besoin sur un pivot coupé assez court. Enfin, en termes de poids, le Vibe Evo s’affiche à partir de 390 g (données constructeur) en fonction de ses dimensions.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Les deux vis de serrage de la potence permettent d’adapter le Vibe Evo à des pivots coupés assez courts.

Deux nouvelles positions pour les mains

Avec une forme supérieure qui semble taillée à la serpe, le PRO Vibe Evo rend plus confortables deux positions supplémentaires pour les mains en roulant. En plus des positions traditionnelles mains en haut, aux cocottes et en bas du cintre, il favorise deux positions supplémentaires, que ce soit pour grimper ou pour adopter une posture aérodynamique. La forme plate sur le dessus et anguleuse au niveau de la courbure avant la transition vers les poignées de frein offre une prise en main écartée et ferme mais relaxante en montée, comme nous avons pu l’expérimenter sur l’ascension d’un col. La forme plate de la partie supérieure et la transition parfaitement adaptée au positionnement des poignées offre également un placement confortable des coudes en position de recherche de vitesse, avec les doigts posés sur les cocottes, et les avant-bras à 90°. Notons que même si elle est aujourd’hui interdite par l’UCI, une position plus resserrée des coudes sur le dessus du cockpit est également très confortable.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Le Vibe Evo offre de nombreuses possibilités pour placer confortablement les mains, ou les coudes.

Pour allier confort et aérodynamisme, PRO opte pour un grip autocollant en caoutchouc intégré à la forme de la partie supérieure du guidon, qui a l’avantage d’offrir de l’adhérence sans modifier la ligne et sans affecter la pénétration dans l’air avec une couche de ruban supplémentaire. Ce grip se prolonge jusque sous les cocottes des poignées, et peut bien sûr être changé en cas d’usure.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Le grip sur la partie supérieure offre un mon maintien, sans créer de surépaisseur.
Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
En cas d’usure, le grip en caoutchouc est bien sûr remplaçable.

Pour la partie basse du guidon, un demi rouleau de ruban de cintre est suffisant, mais surtout PRO promet pour cet automne la disponibilité de manchons ergonomiques avec une texture légèrement nervurée et des épaisseurs différenciées pour une position confortable des mains. Ces manchons remplaceront tout simplement le ruban de cintre sur la partie basse du cockpit.

Intégration réussie

PRO propose avec le Vibe Evo plusieurs options d’intégration, ce qui le rend compatible avec presque tous les vélos du marché. Les gaines ou durites de freins, ainsi que les câbles ou fils électriques de dérailleurs cheminent d’abord des poignées jusque près de la potence à l’intérieur du guidon, où ils peuvent ressortir dans le cas d’un montage traditionnel. Dans ce cas, les fils électriques du Di2 peuvent continuer à évoluer à l’intérieur de la potence pour passer ensuite près du pivot de fourche, avec un boîtier de jonction placé à l’extrémité de la partie basse du guidon.

Une intégration totale est aussi bien sûr possible, avec toutes les gaines qui cheminent jusque dans la potence, pour ensuite une compatibilité avec presque tous les systèmes de passages intégrés dans la colonne du direction du vélo. Dans ce dernier cas, plus rien ne dépasse, et les deux orifices prévus pour la semi-intégration décrite plus haut sont obstrués par un capuchon ou par de commandes de changements de vitesse satellites. 

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Le PRO Vibe Evo permet un cheminement totalement intégré, ou semi-intégré des câbles et durites.

Pour compléter, une fixation est prévue pour le compteur/GPS (et/ou avec caméra ou éclairage). On trouve deux écrous sous la large potence au look futuriste et un support ferme en alu, afin d’intégrer le compteur au design aérodynamique du poste de pilotage.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Sous la potence, on trouve un emplacement pour fixer un support de compteur.
Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
La fixation est compatibles avec les compteurs Garmin, Bryton ou Wahoo.

Rigide et confortable

Sur le strict plan dynamique, le PRO Vibe Evo ne manque pas de rigidité, et peut convenir sans aucun problème à tous les gabarits. Quelle que soit la position des mains, on ne sent jamais le guidon plier lors des passages en danseuse ou en sprintant énergiquement. Dans les longues descentes de col, cette fermeté assure également un excellent contrôle des trajectoires et met en confiance, même sur des pointes à 80 km/h.

En termes de confort, la position avec les mains en haut ou sur les angles est très appréciable dans les ascensions. Et c’est même la plus ergonomique de tous les guidons monoblocs que nous avons déjà testés. La partie supérieure n’est pas excessivement large, il est donc possible de refermer les mains sur le cintre, avec une préhension assez naturelle. Les paumes appuyées sur les grips en caoutchouc ne glissent pas, même avec les mains nues et en pleine chaleur. Et contrairement à un ruban de cintre traditionnel, il n’y a pas d’accumulation de sueur ici. En prenant le guidon par les « coins », on a l’impression de mieux respirer en ouvrant la cage thoracique, mais sans toutefois devoir aller chercher aussi loin que les cocottes. Notons également que le choix plus varié de prises en main a fait disparaître pour ce qui nous concerne l’apparition de certains fourmillements, qui surviennent la plupart du temps après 2h30 ou 3h de vélo. 

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Avec les mains sur la partie supérieure du guidon, la position est très confortable.

L’autre avantage évident du PRO Vibe Evo se retrouve avec les coudes en appui sur la partie haute, avec le dos plat et les avant-bras parallèles au sol. La position se maintient aisément, tout en conservant un bon contrôle du vélo grâce aux grips.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Malgré leur relative finesse, les grips fonctionnent parfaitement.

Nous sommes plus partagés en revanche avec les mains en bas, mais ceci est principalement dû au concept même du guidon monobloc. Il est en effet impossible de régler l’inclinaison de la partie basse du guidon, et celle-ci est dépendante de l’angle de la colonne de direction du vélo. La forme choisie par PRO limite également les possibilités de calage des mains sur la partie basse. Enfin, les dimensions du Vibe Evo s’éloignent des désormais cintres compacts classiques, avec une différence entre la partie haute et la partie basse qui est portée à 132 mm plutôt qu’aux désormais habituels 125 mm. Une hauteur théorique mais qui encore être accentuée avec un petit cadre et un angle de la colonne de direction plus ouvert.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
Le PRO Vibe Evo n’est pas un guidon à la forme compact.

Pour l’instant et dans l’état actuel des choses, que ce soit pour les dimensions de la potence (seulement trois longueurs) ou la forme de la partie basse, le PRO Vibe Evo nous semble plus adapté aux grands gabarits, avec de la souplesse et des grandes mains pour atteindre les leviers de freins. Et s’il semble idéal pour les triathlètes de courte distance grâce à son aérodynamisme et aux positions qu’il permet, notons qu’il n’est pas en mesure pour le moment de recevoir des prolongateurs.

Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
La potence montre une signature esthétique qui sort du commun.
Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo
L’ergonomie est très soignée, notamment au niveau de la transition entre l’emplacement de fixation des poignées de frein et la partie supérieure.

Reste un concept d’ensemble très intéressant, notamment avec les options d’intégration, le système de grips sur la partie supérieure, et une forme qui favorise l’appui des coudes en position de recherche de vitesse. Quant au prix, il est certes élevé, mais plutôt dans la fourchette basse de ce type d’accessoire si on le compare aux tarifs pratiqués chez la concurrence.

Le PRO VIBE EVO en bref…

Note : *****

Les + : ergonomie avec les mains en haut, plusieurs positions, grips interchangeables, esthétique, intégration
Les – : seulement trois longueurs de potence, drop un peu élevé

Guidon monobloc tout carbone T700 – Disponible en 38, 40 et 42 de large – Disponible en 105, 115, 125 mm de long – Compatible avec pivots de 1 »1/8 ou 1 »1/4 – Angle de potence ajustable de +/- 2° – Poids : à partir de 390 g (constructeur) – Prix : 599 € (Pro Vibe Evo) – Support compteur : 49 € – Manchons pour partie basse (disponible cet automne) : 31 €

Contact : pro-bikegear.com

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Guillaume Judas

  - 53 ans - Journaliste professionnel depuis 1992 - Coach / Accompagnement de la performance - Ancien coureur Elite - Pratiques sportives actuelles : route & allroad (un peu). - Strava : Guillaume Judas

8 commentaires sur “Premier essai du cockpit PRO Vibe Evo

  1. J’ai un groupe mecanique es-t-il possible de de faire passer les cables frein et vitesse par les deux orifice merci

  2. J’ai un groupe mecanique es-t-il possible de de faire passer les cables frein et vitesse par les deux orifice merci

  3. Je suis pour ma part extrêmement déçu de la qualité des caoutchoucs de la partie supérieure. J’ai acheté ce cockpit, au bout de un mois, les caoutchoucs plient dans le virage de la partie supérieure avant les cocottes.
    Mon vélociste m’a commandé de nouveaux caoutchoucs, les a remplacé et ça a recommencé au bout d’un mois. D’ailleurs, on voit sur votre photo avec la légende « Avec les mains sur la partie supérieure du guidon, la position est très confortable. » les plis sur la partie supérieure. C’est moche et très vite gênant sous les mains. D’ailleurs, je suis surpris que vous n’ayez pas soulevé ce problème dans votre essai. A 600€ le morceau, c’est inacceptable de la part de PRO mais tout aussi inacceptable que vous ne mentionnez pas ce problème.

    1. Lors de notre test, ce problème ne s’est pas manifesté. La photo que vous voyez n’est pas celle du vélo que nous avons testé, mais un vélo beaucoup plus ancien qui appartient à un commercial de chez Shimano. Car, cet essai de ce cockpit a été réalisé lors de la présentation du Dura-Ace 12 vitesses, environ 6 semaines avant la sortie officielle du groupe, et il nous était impossible de montrer en photo le vélo avec lequel nous avons roulé à ce moment-là.
      Si vous dites avoir aperçu ce problème au bout d’un mois d’utilisation, il nous était de toute façon pas possible de nous en rendre compte dans les conditions de ce test.

  4. Je suis pour ma part extrêmement déçu de la qualité des caoutchoucs de la partie supérieure. J’ai acheté ce cockpit, au bout de un mois, les caoutchoucs plient dans le virage de la partie supérieure avant les cocottes.
    Mon vélociste m’a commandé de nouveaux caoutchoucs, les a remplacé et ça a recommencé au bout d’un mois. D’ailleurs, on voit sur votre photo avec la légende « Avec les mains sur la partie supérieure du guidon, la position est très confortable. » les plis sur la partie supérieure. C’est moche et très vite gênant sous les mains. D’ailleurs, je suis surpris que vous n’ayez pas soulevé ce problème dans votre essai. A 600€ le morceau, c’est inacceptable de la part de PRO mais tout aussi inacceptable que vous ne mentionnez pas ce problème.

    1. Lors de notre test, ce problème ne s’est pas manifesté. La photo que vous voyez n’est pas celle du vélo que nous avons testé, mais un vélo beaucoup plus ancien qui appartient à un commercial de chez Shimano. Car, cet essai de ce cockpit a été réalisé lors de la présentation du Dura-Ace 12 vitesses, environ 6 semaines avant la sortie officielle du groupe, et il nous était impossible de montrer en photo le vélo avec lequel nous avons roulé à ce moment-là.
      Si vous dites avoir aperçu ce problème au bout d’un mois d’utilisation, il nous était de toute façon pas possible de nous en rendre compte dans les conditions de ce test.

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