Partager la publication "Journal de bord – Test longue durée de l’Orbea Orca OMX #5 – Confort et bilan"
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En complément de notre premier essai exclusif de l’Orbea Orca OMX au moment de sa présentation officielle, que vaut vraiment ce vélo à l’épreuve du quotidien ? Réponse avec le test longue durée sur nos parcours d’entrainement habituels de l’Orca M20iLTD-D, dont vous avez pu retrouver régulièrement les avancées. Cinquième volet avec le bilan de ce test intensif étalé sur 6 mois, avec notamment un focus sur le confort apporté par ce vélo.
Par Guillaume Judas – Photos : GJ / 3bikes.fr – DR
Après 6 mois et près de 10 000 km sur différents terrains, l’Orbea Orca OMX a pu montrer toute l’étendue de ses qualités, mais aussi bien sûr quelques petits défauts inhérents à ce genre de machine. Rigide, stable et tonique, le dernier Orca a été conçu au Pays basque, une région très escarpée où il vaut mieux savoir grimper, et si possible dans les forts pourcentages.
Malgré un poids un peu élevé pour ce modèle équipé en Shimano Ultegra Di2 Disc à 5699 € prix catalogue (autour de 8 kg tout équipé), l’Orca n’a jamais failli sur ce terrain, surtout d’ailleurs avec les roues Vision 40 SC, l’une des très bonnes surprises de ce test en raison de leur polyvalence, de leur maniabilité et de leur stabilité lors des sorties ventées.
Car l’autre bonne surprise de ce test longue durée, c’est l’excellente tenue du vélo sur le plat et lors des sorties rapides. L’Orca ne semble jamais dissiper le moindre watt ou fléchir avec de gros développements. Au sprint, il se montre très efficace, que ce soit sur des démarrages presque arrêtés ou lorsqu’on est lancé à vive allure. Même s’il n’a pas été spécialement prévu pour ça, il est plus aérodynamique que son prédécesseur, notamment grâce à l’intégration des fils Di2 et des durites de freins, et à sa fourche épaisse en forme de lame, dessinée pour que la trainée se diffuse autour de l’imposant tube diagonal.
C’est donc la polyvalence qui prime, comme nous pouvons le vérifier sur tous les terrains. Reste cependant la question du confort, puisque la conception même du châssis ne semble pas avoir étudiée en ce sens. D’ailleurs, dès la présentation du vélo, Orbea nous confiait son parti-pris à ce sujet : plutôt que de chercher à modifier la forme des tubes au détriment de la rigidité et du rendement (sauf pour la partie supérieure du cadre) ou à placer des éléments destinés à amortir les vibrations au détriment de la prise de poids, la marque a préféré parier sur la possibilité de monter des pneus de plus grosse section, jusqu’à 32 mm.
On sait que de plus gros pneus améliorent l’adhérence, mais aussi la polyvalence du vélo en lui rendant accessibles des chemins de terre type Gravel, en plus d’apporter du confort avec des pressions de gonflage plus faibles sans perte de rendement significative. Lorsque nous avons monté des pneus tubeless de 28 mm (31 mm en réalité sur les roues Vision, dont les jantes sont larges), nous avons pu observer un gain très net dans le domaine par rapport au montage d’origine. La comparaison avec les roues DT Swiss (disponibles en option) avec des pneus de 25 mm a montré là aussi l’influence du couple roues/pneus sur la filtration des vibrations.
Les points d’appui
En dehors de la question des pneumatiques, le confort est aussi apporté par les points d’appui que sont la selle et le poste de pilotage. Rigide, le cintre en carbone ne montre pas de flexion particulière, que ce soit latéralement ou longitudinalement. Et c’est tant mieux car le poste de pilotage reste ainsi en parfaite harmonie avec le cadre. Les dimensions et la forme du guidon jouent ici un rôle non négligeable dans la sensation de confort, grâce à la prise en main naturelle qu’elles permettent. Pour ce faire, nous avons dû modifier le réglage d’origine pour placer la partie basse du cintre presque en position horizontale et remonter ensuite les poignées de frein. Malgré des dimensions dites « compactes », le cintre Orbea se différencie de la concurrence avec une forme arrondie dans le creux du cintre qui offre une bonne prise bien ferme, et une autre forme arrondie sur le haut qui permet de dégager les poignets lorsqu’on se met en danseuse. Pour l’amortissement des vibrations, il a fallu compter sur le rembourrage du ruban de cintre. Force est de reconnaitre que le montage d’origine s’est montré finalement plus confortable et moins ferme que le modèle que nous avons monté par la suite.
Pour la selle, nous avons adopté pour la fin du test la nouvelle fi’zi:k Antares Versus Evo Adaptive avec un rembourrage imprimé en 3 D, qui s’est révélée totalement dans l’esprit du vélo, avec une coque quasiment inflexible idéale pour le rendement et éviter la sensation de pompage au pédalage, mais avec un soutien qui apporte un confort presque personnalisé sur les longues sorties.
Il faut d’ailleurs noter que le montage de la selle n’a été possible qu’en se procurant un chariot de selle spécifique pour les rails carbone, disponible en pièce détachée chez Orbea et non livré d’origine.
L’Orbea Orca OMX est un vélo sportif et dynamique, conçu d’abord pour vous aider à retransmettre l’intégralité de votre énergie sur la route. On peut le classer parmi les vélos typés « performance », mais il n’est pas pour autant dénué de confort à la condition de régler la position avec soin et éventuellement de personnaliser les points d’appui ou le type de pneumatiques selon le terrain ou les distances envisagées.
L’usure des composants
Testé par tous les temps et même sur home-trainer pendant la période de confinement, l’Orca OMX doit bien sûr subir une bonne révision au moment de son retour à Mallabia (Biscaye) chez Orbea.
Les roulements de direction sont très fatigués et doivent sûrement être changés. Mais il n’y a rien d’inhabituel surtout après l’hiver très pluvieux que nous avons connu.
Idem pour la chaîne (la deuxième) qui arrive en fin de vie après 5000 km environ. Les changements de vitesse sont toujours précis, mais la transmission se révèle de plus en plus bruyante sur certains pignons de la cassette. C’est un signe à prendre en compte avec la transmission Shimano, afin d’éviter d’user prématurément la cassette et les plateaux.
Si les freins à disque sont toujours aussi efficaces, nous surveillons de près la poignée de frein avant, qui a déjà dû nécessiter deux purges. À chaque fois, la course s’est révélée de plus en plus longue jusqu’à devoir toucher le cintre au moment du freinage. RAS du côté du frein arrière en revanche, ni même des disques et des plaquettes. Notons que lors des changements de roues, le réglage des étriers pour éviter que les disques ne frottent a été extrêmement facile.
Au total, l’Orca OMX a été utilisé avec quatre paires de pneus différentes, deux rubans de cintre, deux chaînes, mais aussi deux paires de roues et deux selles, pour tests. Le vélo a été utilisé sur le plat en bord de mer, en moyenne montagne et sur les bosses de la vallée de Chevreuse, sous la pluie et dans le vent, de jour comme (rarement) de nuit, et avec le 53/11 comme le 39/28. De bonnes manières de connaître à fond un vélo, et l’occasion ici d’apprécier l’une des machines au meilleur rapport qualité-prix du moment.
ORBEA ORCA OMX M20iLTD-D |
Note : ***** Les + : Polyvalence, rigidité, finition, stabilité, rapport qualité-prix, système MyO de personnalisation des coloris Cadre : Orbea Orca carbon OMX Disc – Fourche : Orca 1-1/8″ – 1,5″ – Cintre/Potence : OC2 Road Carbon/Orbea ICR – Freins : Shimano Ultegra Disc (160/160mm) – Dér. Arrière : Shimano Ultegra Di2 11v. – Leviers : Shimano Ultegra Di2 11v. hydrauliques – Cassette : Shimano Ultegra 11-28 (dentures au choix) – Chaîne : Shimano Ultegra 11v. – Pédalier : Shimano Ultegra 53-39 (dentures au choix) – Roues : Vision 40 SC (Mavic Ksyrium Carbon ou DT Swiss Arc 1400 DiCut en option) – Pneus : Hutchinson Fusion 5 All Season TLR 700×25 – Selle : Selle Italia SLR Boost SuperFlow – Tige de selle : Orbea Orca OMX SB0-25mm – Poids : 7,720 kg en taille 49 sans pédale – Tailles : 47 – 49 – 51 – 53 – 55 – 57 – 60 – Prix : 5 699 €
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Contact : Orbea.com |
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