Partager la publication "La tendinite du tendon rotulien"
Cycliste du dimanche, ou athlète de haut niveau, les blessures n’épargnent aucun sportif. Elles nous rendent tristes et ronchons et méritent bien une fiche explicative en QQOQCP pour chacune. L’idée à travers cette succession de petits dossiers est de mieux les comprendre, d’adopter les bons comportements pour les éviter et la conduite à tenir pour mieux se rétablir.
Je vous propose ainsi de balayer à chaque fois, sous la forme du “QQOQCP” (Quoi, Qui, Où, Quand, Comment, Combien, Pourquoi) et en autant de dossiers que de blessures les plus récurrentes en cyclisme et en triathlon, toutes les possibilités de frustration liée à une mise au repos forcé.
Aujourd’hui, nous nous attarderons ainsi quelques minutes sur les problèmes du genou et particulièrement du tendon rotulien avec la démarche du QQOQCP.
Par Jean-François Tatard – Photos : Flickr.com, Pxhere.com, Wikipedia / Dimdle, Piqsel.com
QUOI ?
La tendinite du tendon rotulien fait référence à des douleurs au niveau du genou. Vous souvenez-vous de “l’épisode Bernard Hinault” dans les années 80 ? Obligé de renoncer au Tour de France pour un problème de genou… Le syndrome rotulien est une des blessures les plus fréquentes chez les cyclistes.
QUI ?
Finalement, il n’y a pas que le vélo qui peut causer des problèmes au genou. Toutes les pratiques sportives sont concernées. Lorsque vous diversifiez vos sports et que vous vous aventurez à faire de la musculation ou du running, vous vous y exposez par exemple. Tout autre sport que le vélo peut aussi engendrer des tendinites du tendon rotulien ou des tendinites du quadriceps. On le voit bien chez Rafael Nadal, qui souvent porte une espèce de bracelet en dessous du genou pour maintenir la pression sur le tendon.
OÙ ?
Le problème se passe en dessous de la rotule. Celui qui en souffre ressent des douleurs, surtout après l’effort. Si ça s’aggrave, ça intervient même pendant l’effort et là, ça devient vraiment handicapant pour la pratique et vous finissez par ne plus avoir le choix que de mettre le vélo provisoirement au clou.
QUAND ?
Cette blessure intervient en-dehors du vélo mais aussi en pleine pratique. Elle est d’autant plus exacerbée que la durée de votre sortie s’éternise. Souvent elle est à associer à un problème de braquet. En effet, un trop gros braquet emmené sur la durée va user prématurément les tissus et inflammer les tendons exposés à une sur-sollicitation. Une hauteur de selle trop importante ou une reprise trop forte de l’activité après une interruption va pouvoir aussi causer le syndrome.
COMMENT ?
Pour traiter le syndrome, le combo glaçage / étirements semble bien fonctionner. En effet, cet anti-inflammatoire aussi vieux que le monde sera très efficace. Associé aux étirements sur le quadriceps vous allez réussir à bien détendre le muscle, qui va arrêter de tirer sur le tendon. En parallèle : un peu de repos ne fera pas de mal non plus. En d’autres termes, calmer l’inflammation pour, ensuite, reprendre tranquillement la route.
Si vous décidez de suivre la voie du kiné, c’est une bonne idée : on peut ainsi se faire faire un MTP (massage transverse profond) ou des ondes de choc. On va ainsi taper dans le genou pour cicatriser. Et pour autre moyen de soulager le tendon, il y a aussi la physiothérapie ou la técarisation. Le but, c’est de « re-favoriser » les fibres de collagène au sein de ce tendon pour qu’il reprenne de l’élasticité, et, ainsi, calmer l’inflammation.
POURQUOI ?
On associe souvent cette blessure à un problème de réglage de position. Une selle trop basse. Une selle trop haute. Une selle trop avancée. Une position de cales inappropriée. Bref, c’est dans la majorité des cas un problème de posturologie. Et il va donc aussi falloir faire vérifier sa position chez son vélociste ou corriger son rééquilibrage de force et de souplesse corporelles par des exercices de renforcement qui tiennent eux-mêmes compte de nos faiblesses musculaires et de souplesse.
À SUIVRE
Dans les prochaines fiches explicatives, je vous propose de continuer de passer en revue les blessures qui nous paralysent le plus souvent. On verra ainsi : la traditionnelle fracture de la clavicule, mais aussi les traumatismes crâniens, les douleurs du rachis, sciatique, lombalgie, les divers problèmes de siège, les pathologies du poignet, l’endofibrose artérielle, les pathologies digestives, les fascites plantaires ou autrement appelées aponevrosites, les tendinites du tendon d’Achille, les périostites, le syndrome des loges et les pubalgies.
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