Partager la publication "Pauline Ferrand-Prevot raconte son confinement"
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Soulagée par l’annonce du report des Jeux olympiques 2020 de Tokyo à l’an prochain, Pauline Ferrand-Prevot raconte son confinement. La nécessité de se fixer un but d’entraînement quotidien : home-trainer, TRX, spa… Et énorme puzzle pour travailler la patience !
Source : C.P. / Crédit photos : Boris Beyer/Red Bull Content Pool, Bartek Wolinski/Red Bull Content Pool et PFP Collection
Hello Pauline ! Question d’actualité: comment se passe le confinement ?
« Je fais comme tout le monde, je prends mon mal en patience. Il y a forcément des moments moins faciles à vivre, où la situation pèse un peu plus, mais j’ai aussi largement conscience que beaucoup de personnes le vivent de façon bien plus dure, en appartement, en ville, donc je me refuse à me plaindre… mais ça n’est pas pour ça que je n’en éprouve pas la pénibilité, surtout que je ne suis pas du genre très patiente ! J’essaie juste de transformer cette période en opportunité d’explorer de nouvelles voies et je m’impose de garder un certain cadre. Ce serait tellement facile de se laisser aller !
« Ce qui manque le plus, ce sont les moments en famille, alors on s’organise des apéros et des repas Skype, histoire de se retrouver malgré tout ! »
Alors ce ne sont pas les vacances ?
Non, pas du tout ! Je veille à avoir un but d’entraînement tous les jours. Forcément, je ne fais pas des sorties de trois heures sur home-trainer – ce serait vraiment trop fastidieux ! – et puis je n’aime pas non plus le côté « connecté » de certaines applis, et préfère faire les choses de mon côté. Alors je réalise davantage de TRX, de gainage que ce que je ferais à cette période de l’année. Et puis j’ai repris les « vraies » intensités, avec des blocs de 1 minute 20 à fond sur le vélo. Et les tests sont vraiment très bons. Quoi qu’il en soit, à un moment, la compétition va reprendre, et il faudra être prête, parce que ça va repartir à fond. Donc je finis mon bloc d’intensité de mars, puis, en accord avec Barry, mon entraîneur, on allège un peu… mais pas trop non plus !
Justement, le report des JO à 2021, l’annulation des mondiaux à Albstadt… comment vis-tu ces annonces?
L’annonce du report des Jeux a été un vrai soulagement, en fait ! Ça m’a vraiment libérée, comme si un poids tombait de mes épaules ! Parce que le plus dur, c’était de ne pas savoir où on allait. Et puis, avec l’Espagne, nous sommes le seul pays où les athlètes sont confinés, donc je ne voyais pas comment garantir une équité de préparation dans ces conditions et j’avoue que ça me mettait mal à l’aise d’aborder les Jeux comme ça. Pour les mondiaux, je m’y attendais un peu, forcément, mais il reste des incertitudes : report ailleurs ? annulation pure et simple cette année ? année totalement blanche? Il y a forcément beaucoup de zones d’ombre, qui dépendent de la situation sanitaire. Et d’ici à ce que celle-ci revienne totalement à la normale et permette l’organisation d’événements mondiaux de grande ampleur, il y a sans doute encore un petit paquet de temps qui va s’écouler… »