Partager la publication "Coronavirus : des entreprises du cycle s’adaptent"
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Face à l’épidémie de Coronavirus en Europe, certaines marques réorientent en partie leur site de production pour la fabrication de matériel médical. En Italie, Santini a développé un prototype (en attente de validation) et se dit prêt à fournir 10 000 masques/jour… En Espagne, Gobik espère produire 2 000 blouses médicales et masques de protection quotidiennement.
Crédit photos : Gobik / Santini – Gary Main
Devant l’ampleur de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, Gobik a indiqué avoir ajusté depuis vendredi dernier son processus de production, pour pouvoir fabriquer quotidiennement 2 000 blouses médicales et masques dans les prochains jours. Installée à Yecla dans la région de Murcie, la marque espagnole a rapidement suivi l’appel lancé par le Centre Technologique du Meuble et du Bois (CETEM) de la région, pour venir en aide à l’hôpital de la ville face à la situation de pénurie de matériel médical dans la lutte pour contenir la propagation du virus et traiter les patients atteints.
Comme d’autres entreprises locales qui ont réorienté en partie la production de leur centre industriel, Gobik a rejoint l’appel et délaissé un temps le textile cycliste pour entreprendre la création de modèles et la fabrication de blouses et de masques à destination du personnel de santé. Gobik a ainsi reçu ses premiers mètres linéaires de matériau TST pour entamer la fabrication ces derniers jours et envisagent de remettre dès à présent aux différents centres hospitaliers qui en feront la demande, des masques et des blouses de protection. « Nous avons créé d’urgence un groupe de bénévoles parmi nos travailleurs », explique José Ramón Ortín, PDG de Gobik, « et nous avons été submergés par leur réponse. Nous avons travaillé sur le développement du vêtement sur les matériaux apportés par différentes industries locales qui collaborent également de manière altruiste à cette initiative ». Enfin, il souligne que « nous espérons être prêts à livrer les 500 premières unités samedi » (ndlr « samedi 21 mars »).
Dans la roue de Gobik, en Italie, Santini a également entrepris la réorientation de son activité et de sa production pour venir en aide à la pénurie de matériel de protection. La firme installée dans la Province de Bergame très durement touchée par l’épidémie, a développé la semaine dernière un prototype de masque de protection, en test ces derniers jours et en attente de validation par les scientifiques…
Pour les détails technique, le prototype du masque de protection Santini s’appuie sur une double couche de tissu Monica Acquazero (220g/m2), fabriqué par la spécialiste Sitip basée elle-aussi dans la région de Bergame. Utilisée dans la fabrication de combinaison de triathlon, il est très résistant, et bénéficie d’un traitement anti-eau et anti-éclaboussure. Le masque est fabriqué avec une face 78 % Polyester / 22 % Lycra, avec plaquettes de nez en métal pour mieux adhérer et double élastique derrière la tête. Il est indiqué comme réutilisable dix fois après lavage (lavable à 90°, désinfectable et passant au sèche linge).
Le prototype développé par Santini était ces derniers jours en test, en attente de validation par l’Ecole Polytechnique de Milan, pour autoriser une utilisation en milieu médical, et entamer la production ce lundi 23 mars. Santini s’était dit en mesure de produire 10 000 masques jours à compter d’aujourd’hui, que ce soit pour venir en aide aux personnels soignants. Malheureusement, la firme italienne a appris que son prototype créé la semaine dernière n’avait pas réussi à passer les tests scientifiques nécessaires à sa mise en production, et surtout à son utilisation dans les hôpitaux. Santini a déjà indiqué travailler sur un nouveau prototype qu’elle fera parvenir dès cette semaine à l’Ecole Polytechnique de Milan.
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