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David Polveroni, 30 ans, est l’un des meilleurs cyclosportifs français et aussi l’un des ambassadeurs 3bikes.fr. Il nous parle de sa quatrième participation à la Forestière Cyclo le week-end dernier. Ambiance.
Par David Polveroni – Photos : DR
Pour ma quatrième participation, et après trois succès, j’échoue pour la passe de 4 derrière Quentin Vanoverschelde, un coureur qui a porté récemment le maillot jaune sur le Tour de Guadeloupe. Reste une épreuve magnifique à laquelle j’ai toujours autant de plaisir à prendre part.
Cette année la Forestière bénéficie d’une météo clémente avec un soleil radieux. Des conditions idéales pour une cyclosportive conviviale, qui offre à son public plusieurs formats : 85 km avec une version réservée aux féminines, Forest’elles et le 140 km sur lequel je me suis aligné.
Le départ dans les rues d’Arbent (01) nous emmène directement dans la première bosse, une montée roulante mais qui permet de faire l’écrémage sous l’impulsion de Damien Jeanjean et Bruno Morel (VCVV) et d’arriver à une vingtaine de coureurs en haut. Pas de réelle descente derrière, mais une succession de petites bosses qui ne changeront rien à la composition du groupe. Retour dans la vallée, toute proche de Nantua. Cette année, j’en profite pour admirer les paysages splendides qui ressemblent un peu à mon Vercors.
Des endroits avec relativement peu de circulation, propices aux cyclistes. Toujours sous l’impulsion de Damien Jeanjean, l’un des seuls à participer activement dans les bosses avec Chavant (père et fils ) ainsi que Fred Ostian, le groupe évolue peu. C’est sur ce plateau, après l’attaque d’un coureur de Vaux, accompagné par un équipier, puis dans un dernier temps par Fred, que trois coureurs s’échappent.
La course s’affole
Les fuyards prennent peu d’avance, une trentaine de secondes seulement, malgré une entente derrière qui tarde à s’organiser. Je ne m’affole pas et attends la bosse du vieux Cerdon qui ne tarde pas à arriver. J’attaque dès le pied, un peu perturbé car ce n’est pas l’itinéraire habituel qui est emprunté.
On bifurque dans la montée qui est plus roulante, puis on retrouve une alternance de raidars et de replats ensuite. Aurélien m’accompagne avec Quentin, et nous récupérons les échappées qui ne sont plus ensemble. Au sommet nous sommes cinq : Aurélien, Quentin, Fred, Damien et moi. Mais l’entente n’est pas excellente, et les deux coureurs de Vaux reviennent. La descente nous fait perdre Aurélien encore traumatisé par ses dernières chutes. Pour ma part, je n’ai plus aucune difficulté, au moins sur le sec. Cela va revenir pour lui aussi ! Une petite vallée suit, qui permet encore à des coureurs de revenir et nous attaquons la bosse de Napt.
C’est là que nous retrouvons le parcours de 2012, bien plus compliqué à manoeuvrer dans le final. Jeanjean imprime le rythme, mais très vite je hausse le ton et cela nous isole à trois avec Damien et Quentin. Mais cela ne veut toujours pas rouler… Donc j’en remets une couche, un peu inutile si ce n’est que l’on accentue notre avance. Au sommet, toujours pas l’entente qui permet de creuser et Bruno Morel revient.
Un final tendu
La Dernière difficulté arrive rapidement : la bosse de Sermognat. Dans le coin, ce sont des bosses d’une bonne dizaine ou quinzaine de minutes relativement roulantes pour celle-ci, autour de 7 à 9 %. Comme dans Napt, Jeanjean accélère. Je laisse quelques mètres pour voir la réaction de Quentin, mais rien.
Du coup, je reviens et contre. Je prends une grosse vingtaine de secondes. Quasiment jusqu’au sommet. Puis, ils reviennent sur moi très rapidement sur la fin. Assez surpris, je me cale dans les roues. Mais les voitures gênent la progression de la course, sur cette nationale fort empruntée. Bruno Morel revient et attaque. Je fais la jonction avec Quentin, puis attaque a mon tour. Quentin revient seul sur moi à 2 km de l’arrivée. Apparement il ne veut pas trop collaborer jusque la ligne et mes chances au sprint étant quasi nulles, je roule évitant le retour de Jeanjean qui viendra chercher la troisième place.
Je reviendrai, car cette Forestière est parmi les plus belles cyclo du calendrier, non pas par son parcours mythique comme peut l’être une Marmotte, mais par son cachet, ses plateaux, sa verdure et ses vaches qui donnent du bon fromage. J’ai pu bien en profiter puisque j’en ai été récompensé. Du point de vu sportif, je suis vraiment satisfait de ma course mais surtout de ma condition physique qui me laisse présager le meilleur pour la suite.
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