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Monture binoculaire, structure ultra profilée, branches ajustables et système d’aération réglable, les lunettes KOO Orion proposent plusieurs mécanismes innovants pour rendre vos sorties plus confortables et sécurisées. Sans parler d’une qualité de verres indéniable.
Par Pierre-Maxime BRANCHE. Photos : 3bikes.fr
Koo est une signature innovante de lunettes hautes performances développée par Kask, marque italienne née en 2004 et spécialisée dans le développement de casques de cyclisme, de ski et d’équitation. Tous les produits sont entièrement designés et fabriqués en Italie. Aujourd’hui, la gamme cyclisme comprend quatre modèles : les Open Cube et Open qui proposent un verre de type masque ; la Orion, avec son système binoculaire ; enfin, la California qui, malgré un look bien plus urbain et casual, présente certains détails faits pour la compétition.
Vous connaissez ainsi la première particularité de cette Orion : une conception double verre sur une monture ouverte en polycarbonate. Ce choix permet de concevoir une structure très profilée, plus incurvée qu’un masque, pour être au plus près des visages les plus étroits. Elle offre à la fois un grand champ de vision et une large protection des yeux. À noter qu’un montage de verres correctifs est compatible.
Taille unique, multiples tailles
Deuxième particularité, et contrairement aux autres modèles de la gamme, l’Orion n’est disponible qu’en taille unique : M. Pourquoi ? Parce qu’elle propose des branches ajustables en longueur. Sur l’intérieur de chaque branche, un système de trois crans permet de régler la longueur de celle-ci sur 15 mm. Ce système est totalement dissimulé, même lorsque la branche est réglée dans sa plus grande longueur. On peut ainsi positionner la structure en prenant en compte à la fois l’appui sur le nez et sa proximité avec le visage, l’appui sur les tempes et enfin le passage des sangles du casque. Ces branches disposent également, sur leur partie inférieure, d’un long insert en caoutchouc anti-glisse pour favoriser la stabilité.
Troisième atout : un mécanisme de changement de verres rapide, mais sécurisé. Cette technologie se joue en deux temps : d’abord, il faut ouvrir le pont nasal pour accéder aux verres afin de les désengager à la fois du pont mais aussi de la structure au début de la branche. Ainsi, KOO assure qu’en route ce système est toujours bloqué et empêche tout problème avec les verres, d’autant plus que, même si le pont nasal est ouvert, les verres restent engagés des deux côtés dans la structure.
Quatrième valeur ajoutée, l’Orion dispose d’un système de ventilation amovible. Au-dessus de chaque verre se trouve une pièce en polycarbonate qui glisse sur un rail et ouvre ou ferme deux petites ouvertures. Ouvertes, celles-ci laissent passer des flux d’air entre la monture et les verres pour maintenir une vue parfaitement nette. En plus de créer un design agressif, ce système est personnalisable car ces deux pièces sont disponibles en différentes couleurs pour vous créer un look unique aux multiples combinaisons.
Des verres de qualité
Comme les autres modèles de la gamme, l’Orion est conçue avec les verres allemands hautes performances Zeiss. Ces lentilles sont disponibles pour tous les terrains de jeux, tous les niveaux de luminosité et offrent un indice VLT (transmission de la lumière visible) compris entre 14 et 27 %. Toutes protègent à 100% des UV. Outre la précision des détails de la route et des couleurs, les verres Zeiss offrent des technologies anti-scratch, pour leur durabilité, et anti-reflet devant et derrière le verre qui empêche par exemple de voir son propre œil se refléter dans le verre dans certaines conditions de luminosité. Cela permet aussi d’optimiser les contrastes et de repousser la fatigue oculaire.
Bon à savoir, la Orion est compatible avec le clip Billy (4 g), le petit support lunettes de KOO. Billy se fixe sur la potence ou sur le cintre et offre ainsi un emplacement pratique pour ranger les lunettes lorsqu’on ne les utilise pas en roulant, plutôt que sur le casque ou dans une poche, par exemple lorsqu’il fait très chaud dans une montée, lorsque la lumière s’estompe ou tout simplement lors d’une pause café.
Lancée fin 2018, cette Orion est disponible en 14 coloris, est proposée avec 7 lentilles différentes (catégories 2 et 3) dont un verre transparent (catégorie 0), pèse 31 grammes pour un tarif de 169 €.
Sur la route
Malgré la taille unique, il est très facile de trouver le bon positionnement. Le système de réglage en longueur des branches est rapide. Il suffit de déclipser la branche, de la faire glisser dans le trou suivant et de la reclipser. Quelques secondes suffisent et ce mécanisme fait en sorte que la branche est totalement prise et ne bouge pas d’un iota.
À force de changer la position durant plusieurs semaines pour les besoins de notre test, nous avons remarqué que les branches, conçues dans un matériau flexible, ne se positionnent plus exactement dans le prolongement de la partie non amovible de la branche, laissant ainsi apparaître un petit décalage d’à peine 2 millimètres. C’est minime, visible lorsque l’on ne porte pas les lunettes sur le nez mais en rien gênant, en termes de confort, lorsqu’on les met.
Des pads non réglables
L’ajustement trouvé, la structure reste parfaitement en place grâce aux inserts caoutchouc sur les branches et aux pads nasaux. Ceux-ci présentent deux inconvénients : ils ne sont pas réglables et n’ont pas de système de retenue. Ils s’enfilent uniquement via une tige de polycarbonate. Autrement dit, il est possible de perdre un pad lors d’un voyage ou dans une chute. Néanmoins, ce caoutchouc apporte une grande stabilité, la structure n’a jamais glissé, même avec une grosse transpiration durant les chaleurs de l’été. Surtout, les Orion se font vite oublier avec seulement 31 g sur la balance.
Le confort de vision est parfait. Les verres Zeiss sont d’une grande qualité niveaux couleurs, contrastes et détails. Les lentilles testées, « Lime Lenses », transmettent 21% de la lumière et nous n’avons jamais été ébloui malgré l’intensité de la luminosité estivale. Les détails du bitume, sur les mètres devant la roue avant ou plus loin pour anticiper les trajectoires, sont nets. Les passages dans des zones plus à l’ombre n’ont posé aucun souci. Nous les avons même utilisées lors de petites sorties à jeun, lorsque le soleil se lève timidement, où elles offrent une très bonne vision malgré le manque de luminosité.
La structure ouverte ne gêne pas les angles morts lorsque l’on regarde par dessus l’épaule, pour changer de route ou vérifier ce qui vient de l’arrière.
La courbure des verres permet un très large champ de vision et la structure ouverte ne gêne pas les angles morts lorsque l’on regarde en arrière par dessus l’épaule pour changer de route. À noter également une excellente protection contre les insectes ou contre le vent : aucun flux d’air ne vient se perdre dans les yeux même avec les mains en bas du cintre dans une position plus aérodynamique. Enfin, malgré une utilisation sans précaution, quelques voyages et chutes, les verres ne présentent aucune rayure ou accroc.
Le changement de verres est effectivement très bien sécurisé. Jamais le pont nasal ne s’est ouvert de manière intempestive. Même mal enclenché (c’est-à-dire juste abaissé), le pont ne se relève pas malgré de grosses secousses sur des routes difficiles. Aucun risque donc de rencontrer un problème de verre désenclenché lors d’une sortie.
Ouvrir et fermer les vannes
Reste ce système d’aération. Ces sliders positionnés au-dessus de chaque verre sont ingénieux. Lorsqu’on les fait glisser vers l’extérieur de la structure, ils libèrent deux micro-ouvertures dans le haut du verre qui laissent passer les flux d’air. Si on les glisse trop loin, les sliders sortent du rail et, sans point d’arrêt, le risque est de les perdre. C’est ce qu’il s’est passé lors de notre premier test. Heureusement, nous étions encore devant la maison et cela n’est jamais arrivé en roulant.
D’ailleurs, le système n’est pas si aisé que ça à utiliser en route. Pour faire glisser le slider et ouvrir les vannes, cela nécessite au minimum deux doigts : le pouce pour prendre appui sur le côté de la branche du slider visé et l’index pour le faire glisser. Voire l’index et le majeur. Avec la transpiration, le pilotage à assurer, l’urgence si vous êtes en compétition, les vibrations, etc, impossible lors de nos essais de réussir à un seul doigt. Difficile aussi de les refermer, car dans ce sens, l’appui avec le pouce ne sert à rien. Il faut plutôt prendre un appui main opposée, de l’autre côté de la structure, pour ensuite utiliser un ou deux doigts pour le fermer, donc utiliser les deux mains donc… lâcher le guidon quelques secondes. Pas évident à l’entraînement, encore moins en course ou sur un triathlon lorsqu’on est en position sur les prolongateurs.
Il n’empêche, ce système ainsi que le traitement anti-buée des verres Zeiss s’est montré quasi sans faille. Une seule fois la buée est venue brouiller la vision, dans une montée de plusieurs kilomètres, sous un cagnard aoûtien, à une vitesse d’ascension non avouable. Bref, dans le dur. Outre cet épisode, mécanisme d’aération ouvert ou pas, la vision n’a jamais été altérée. Même chose en course à pied, malgré des vitesses de déplacement bien plus réduites.
Pour 169 €, avec 14 coloris disponibles, 7 types de lentilles différents, une qualité de vision indéniable et des solutions techniques innovantes pour l’ajustement, le confort et la sécurité, les Orion sont d’un bon rapport qualité / prix. On aurait tout de même aimé un écran transparent pour la pluie en guise de cadeau bonus dans la boîte, mais elles sont assurément un bon KOO de pouce pour vous aider à performer et vous protéger.
Lunettes KOO ORION |
***** LES + : qualité des verres, poids, système de ventilation, branches réglables en longueur, stabilité LES – : système de ventilation pas si facile à utiliser, sliders non retenus, pads nasaux non réglables Structure ouverte en polycarbonate |
CONTACT : https://kooworld.cc |
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