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Fiable et de bonne construction, le capteur de puissance FSA Powerbox n’a pas failli durant les 1 500 km de test que nous lui avons infligé en cette fin d’hiver. Au-delà de ses performances, il nous a surtout aidé en ce début de saison à parfaire nos entraînements et à aborder en forme les premières échéances.
Par Sylvain Pigeau – Photos : S.P 3bikes
Terminés les calibrages avant la sortie, au risque d’avoir des données farfelues. Exit aussi les maintenances fastidieuses pour une simple panne de batterie. Aujourd’hui, les capteurs de puissance sont très simples d’utilisation, fiables et précis, tout en étant plus accessibles financièrement.
Mais il est toujours difficile de s’aventurer sur un terrain très scientifique. Que faire ? Que dire de plus d’un capteur dont la précision s’estime à plus ou moins 3 %. Pour le commun des mortels et la grande majorité des cyclistes, cette marge n’est même pas sensible à l’entraînement, sur du court ou du long terme. À moins d’évoluer avec un capteur qui donnerait des données abracadabrantes d’un mois sur l’autre ou d’une saison à une autre (à cause des différences de températures), il est très difficile de faire la différence entre deux modèles. Et pour une raison simple : comparer deux capteurs de puissance (avec chacun leur degré d’incertitude quant à la précision de leurs données) ne peut se faire qu’en prenant pour référence un troisième capteur, lui aussi imprécis.
Le Powerbox ne nous a pas gratifié de ce genre de mauvaises surprises. Il faut dire que l’appareil de la marque taïwanaise FSA n’est en fait pas un inconnu, puisqu’il s’agit du capteur allemand Power 2 Max (utilisé par exemple par les coureurs de Movistar, Alejandro Valverde en tête).
En février et mars, dans le froid parisien, l’humidité de la Bretagne ou l’air sec du Sud de la France, aucune anomalie n’a été détectée et les mesures se sont montrées stables et précises, et en rapport avec nos références passées. On ne va pas vous la faire à 2 watts près, ce serait ridicule. Mais vous pourrez constater plus bas comment nous avons procédé. Même avec une pile en fin de vie, rapidement remplacée. La durée de vie de cette dernière (CR 2450) est donnée pour 400 heures d’utilisation (environ 12 000 km). Dans notre cas, le capteur avait déjà été utilisé.
La durée de vie de la pile (CR 2450) est donnée pour 400 heures d’utilisation (environ 12 000 km).
Le Powerbox en pratique
Léger (733 g avec les plateaux en 53×39), disposant de manivelles rigides en carbone avec finition UD, notre modèle d’essai a surtout démontré une force de précision et de fiabilité.
Une fois installé, la connexion s’est faite immédiatement avec nos appareils ANT +, tant sur le Garmin 520 Plus, que sur le smart trainer Wahoo. Le Powerbox est également Bluetooth Ready et donc compatible avec les smartphones notamment.
On retrouve naturellement les mesures traditionnelles de puissance (immédiate, maximum ou moyenne), mais aussi l’équilibre jambe droite – jambe gauche.
Les manivelles sont en carbone UD, l’axe en aluminium au standard BB386EVO et les plateaux, compatibles Shimano et Sram 11v, usinés CNC. Enfin, côté disponibilité, la nouvelle version offre un éventail de cinq longueurs de manivelles et trois combinaisons de plateaux (en quatre branches). Tout le monde peut donc y trouver son compte.
Voilà pour le côté technique et il ne reste qu’à préciser le tarif : 1 249 €, un poil élevé pour ce type de matériel, qui a tendance à se démocratiser sous la barre des 1 000 €. Mais pour faire quelques économies, il est possible de basculer sur la version avec des manivelles en aluminium, à 699 € (annoncée à 921 g contre 733, poids vérifié par nos soins, pour le modelée en carbone).
Éviter le surentraînement
Mais alors qu’est-ce que le Powerbox nous a apporté ? Dans l’objectif de préparer la saison en triathlon longue distance, le but était avant tout de « refaire les bases », plus que de pratiquer des exercices pointus.
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Au menu donc, de l’endurance fondamentale, des longues sorties en Negativ Split (à allure progressive), quelques longues séries à I4 et deux exercices dits de « Gimenez ».
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Une fois rassuré sur les premières sorties, sur la constance des valeurs affichées pour la puissance moyenne (environ 180 watts de moyennes sur nos sorties en général), le boulot pouvait commencer avec des sorties contenant la répétition de bosses, longues et régulières, comme dans les monts d’Arrée en Bretagne, ou sur les routes du Tanneron, sur la Côte-d’Azur.
En début de cycle, au début du mois de février, les plus longues ascensions (pentes régulières de 2 à 5% pour environ 3 km), sur les Monts d’Arrée, étaient passées aux alentours des 230 watts de moyenne (pour 59 kg). Pour un gain de temps d’environ 10% (constaté sur les segments Strava), un mois plus tard, on constatait une augmentation d’environ 5 watts sur les moyennes. Cohérent avec une « caisse » retrouvée, sans pour autant avoir spécialement « tapé dedans ». Ici, le Powerbox a joué pleinement son rôle, sans dérive ni mesures farfelues, malgré le mauvais temps et un matériel quelque peu maltraité.
Car l’enjeu était là, surtout dans une période où les conditions climatiques gênent les organismes fragiles pour pratiquer de hautes intensités. Nous avons laissé cela à celles effectuées en piscine (trois séances d’une heure par semaine) et à pied (deux séances à pied par semaine environ, dont une seule contenant des exercices de type VMA courte).
En croisant les séances, avec la natation et la course-à-pied justement, l’emploi du capteur de puissance a pris tout son sens.
En croisant les séances, avec la natation et la course-à-pied justement, l’emploi du capteur de puissance a pris tout son sens.
Lors des grosses semaines, tant en termes de séances de natation et à pied, nous avons constaté une légère baisse de la puissance moyenne sur certaines sorties de vélo pourtant « simples » et sans trop de dénivelé (toujours entre 500 et 1 000 m environ), aux alentours des 165 watts. Un signe qu’il fallait lever le pied, quand à l’inverse, sur des semaines légères (10 h de sport hebdomadaire environ), il était possible de passer les mêmes sorties à plus de 190 watts.
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Dans le cas de ces entrainements croisés, et en l’absence de compétitions pour se jauger, l’utilisation du capteur nous a beaucoup aidé. Il est aussi utile lors de phénomènes météo exceptionnels. On oublie donc pas cette sortie de fin février en Bretagne, où, parti avec le vent d’Ouest, nous nous sommes retrouvés avec plus de 210 watts de moyenne à l’aller. Pour moins de 150 au retour…
L’Alpe d’Huez comme mesure étalon
Et comme l’idée était de se tester, il a été possible de le faire sur la montée de l’Alpe d’Huez, via l’application BKool. 1 h, à I3, pour environ 230 watts, nous étions à peu près « dans les clous », même en virtuel. Surtout au vu de la période (fin février) et des kilomètres accumulés depuis le 1er décembre (3 500). Ici aussi, le Powerbox n’a pas bougé et en réglant le Garmin sur l’indication « puissance sur 30 secondes », l’exercice était plutôt confortable.
Fiable, précis et très simple dans son fonctionnement, le Powerbox nous a donc largement séduit. Garanti 2 ans, il ne demande pas de calibrage et demeure très facile à synchroniser. En termes de tarif, il reste placé par rapport à la concurrence. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, pour ce type de matériel, on demanderait un effort supplémentaire des marques, comme de passer presque systématiquement sous la barre des 1 000 euros.
FSA POWERBOX (CAPTEUR POWER 2 MAX) |
***** Les + : Pile interchangeable facilement, léger, rigide, précis, détecté immédiatement par les appareils ANT+ et Bluetooth. Les – : Prix toujours élevé Manivelles carbone : 165, 170, 172,5, 177,5, 180 mm Plateaux 4 branches : 50×34, 52×36, 53×39 Compatibilités : Shimano et Sram 10/11 v Analyse jambe droite jambe gauche. Connectivité ANT+ (et Bluetooth disponible avec la mise à jour). Disponible en version aluminium à 699 euros. Boitier : BB386EVO, BB30 Poids : 733 g Prix : 1 249 euros Contact : FSA |
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